Message de Maryam Radjavi pour la rentrée scolaire et universitaire 2021 en Iran
Chers élèves, chers étudiants éveillés,
Educateurs et enseignants épris de liberté,
Je vous adresse mes salutations en cette rentrée scolaire 2021. La première leçon dans tout établissement scolaire et universitaire reste une leçon de liberté et de soulèvement pour la liberté. Il s’agit d’une leçon et d’un livre que les jeunes et les adolescents iraniens écrivent et apprennent de génération en génération depuis la Révolution constitutionnelle de 1906. Jusqu’au jour où le peuple iranien réussira le grand examen national avec le renversement de la dictature religieuse.
Malheureusement, c’est la deuxième année où l’année scolaire est confrontée à l’épidémie de Covid-19 et à la catastrophe engendrée par le régime des mollahs avec sa politique criminelle face à cette maladie. Si Khamenei et sa bande assoiffée de sang avaient dépensé une petite partie de ce qu’ils dilapident pour la répression intérieure, la belligérance dans la région ou les programmes nucléaires et de missiles, dans la vaccination de la population, les écoles et universités auraient certainement été dans des conditions sanitaires et de sécurité qui leur auraient permis de reprendre le travail. De même, la mort et la détresse qui frappent toutes les familles, y compris les enseignants et les universitaires, se seraient éloignées.
Aux prises avec la maladie, la mort et la pauvreté, le système éducatif ne cesse de régresser. Pour la dernière année scolaire, le bilan du régime clérical est le suivant :
– Près de 3 millions d’élèves ayant abandonné l’école en raison de l’extrême pauvreté . (1)
– L’augmentation de l’analphabétisme à environ 12 millions de personnes , (2) dont au moins 4 millions (3) d’enfants qui travaillent.
– La baisse de l’âge de la toxicomanie chez les élèves à 12 ans . (4)
– L’augmentation du suicide chez les élèves.
– Le décrochage scolaire de 50 % des filles (5) dans les provinces frontalières et bien d’autres réalités tragiques.
– Et à l’opposé de cette situation, la création de dizaines d’établissements d’excellence à Téhéran et dans les grandes villes qui offrent les meilleurs moyens éducatifs aux enfants de la classe dirigeante pour environ 100 millions de tomans par an avec leurs classes d’été ininterrompues à l’étranger.
Chers élèves et étudiants,
Vous êtes une génération d’avant-garde. Profondément consciente de la nature inhumaine des mollahs, votre génération se bat et sacrifie sa vie depuis les années 1980. Trente mille héros de cette génération insurgée en 1988, ont préféré la potence plutôt que de renier leurs convictions. Ardakan et Ardalan Dar-Afarine, étaient deux lycéens enthousiastes de Lahijan. Ils ont été pendus après sept années de détention à l’âge de 22 et 23 ans. Leila Mada’ine, Zahra Niakan, Issa Hosseinpour, Parviz Mojahednia et d’innombrables autres étudiants et étudiantes, ont été l’avant-garde d’une voie qui s’est poursuivie ces trois dernières décennies. La présence active de jeunes et d’adolescents, y compris d’étudiants, lors du soulèvement de novembre de 2019 et ceux du Khouzistan et du Sistan-Baloutchistan s’inscrit dans cette tradition.
Ces jours-ci et tout au long de l’an dernier, les villes d’Iran ont été témoins des protestations d’enseignants, d’éducateurs et d’étudiants épris de liberté et insurgés, qui sont descendus et descendent dans les rues en pleine épidémie de coronavirus. Ils réclament leurs droits, leur dignité et leurs libertés piétinés, et la garantie de leur santé. Et pour toute réponse, ils sont chargés par des agents et des tirs de gaz lacrymogènes.
Il est clair que l’obtention des libertés et des droits les plus élémentaires de la communauté des enseignants et des universitaires, tout comme les autres catégories sociales, se fera en reprenant l’Iran aux mollahs, dans le cadre des soulèvements nationaux.
Le système des mollahs est sur la pente le menant à sa chute. Khamenei a nommé à la présidence Raïssi, le bourreau du massacre de 1988, en raison de l’impasse de son régime. Mais comme l’ont montré vos représentants dans les unités de résistance, votre génération insurgée – la principale force des soulèvements – est plus consciente et déterminée que jamais à éradiquer la dictature religieuse.
Comme l’a dit Massoud Radjavi, le dirigeant de la Résistance iranienne, à la jeunesse courageuse et à l’armée de la liberté : « Les droits et la liberté ne sont donnés gratuitement à personne. Nous devons en payer le prix dans sa totalité en nous appuyant sur nos propres forces, pour les arracher des griffes des tyrans. »
Alors levez-vous pour la liberté et au nom de la liberté ! Organisez-vous dans chaque lycée et université. Démasquez les agents de l’ennemi ! Rejetez et isolez les profiteurs qui élaborent des théories pour préserver ce régime putréfié ! Diffusez cette vérité autour de vous que l’on peut et l’on doit renverser ce régime criminel et libérer l’Iran et le rendre prospère. L’avenir lumineux de l’Iran est entre vos mains.
Aucune force répressive ne peut s’opposer à un peuple déterminé à se libérer. Donnez-vous la main ! L’espoir et la certitude dans la libération sont la source inépuisable de capacités et de force. On peut et on doit débarrasser l’Iran des mollahs et instaurer la liberté et le progrès.
2 - Agence Isna, 13 avril 2019, interview d’Ali Bagherzadeh, directeur de l’Organisation du mouvement pour l'alphabétisation
3 - Independent en persan, 26 novembre 2020
4 - Agence Isna, 11 juillet 2021
5 - Agence Isna, 13 avril 2019, interview d’Ali Bagherzadeh, directeur de l’Organisation du mouvement pour l'alphabétisation
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire