Cette action intervient quelques jours après le récent déplacement de Rafael Grossi, le patron de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Malgré les inquiétudes croissantes de toutes les parties impliquées dans l’accord, Grossi a assuré aux dirigeants mondiaux qu’il avait obtenu des promesses du régime.
L’inquiétude croissante des puissances occidentales et de l’AIEA intervient deux ans après que Téhéran a officiellement abandonné toutes ses obligations dans le cadre de l’accord nucléaire de 2015 et a commencé à poursuivre des niveaux d’enrichissement d’uranium bien supérieurs à ce qu’il avait atteint avant les négociations à sept qui ont mené à cet accord, montrant à quel point cet accord était défectueux. Ces mesures faisaient partie du plan d’extorsion nucléaire du régime.
Parmi les derniers développements du programme nucléaire du régime figure l’acquisition de 10 kg d’uranium enrichi à 60 % de pureté fissile et d’une quantité similaire d’uranium métal, une substance qui n’a d’autre fonction que celle de composant dans le cœur d’une ogive nucléaire.
De telles mesures soulignent une menace qui a été presque rendue explicite en février par le ministre du Renseignement du régime de l’époque, Mahmoud Alavi, lorsqu’il a déclaré publiquement que « ceux qui ont poussé l’Iran dans cette direction seront à blâmer » si le régime atteint la capacité d’armes nucléaires.
Cette déclaration, alors que le régime essaie en fait d’acquérir une bombe nucléaire, a montré un sentiment d’impunité que le régime ressent, non seulement en ce qui concerne ses activités nucléaires, mais aussi en ce qui concerne les questions de droits de l’homme et le soutien mondial du régime au terrorisme international.
En 2018, quatre agents, dont un diplomate-terroriste de haut rang, ont été arrêtés alors qu’ils tentaient de perpétrer un complot à la bombe contre le rassemblement annuel du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) près de Paris.
Bien que tous les quatre aient finalement été condamnés à des peines de prison en Belgique, rien n’indique que les puissances occidentales cherchent demander des comptes à un niveau supérieur, bien que les autorités belges aient affirmé que l’incident avait été ordonné et planifié par les hauts responsables du régime et son Conseil suprême de sécurité nationale.
Depuis la condamnation de ces quatre terroristes en février, peu d’attention a été accordée à l’incident dans les médias grand public ou les cercles politiques, et Téhéran est sans aucun doute sorti de l’expérience avec le sentiment qu’il fera face à un risque ou à des représailles relativement faible s’il tente de actes similaires à l’avenir.
Cela a été effectivement confirmé le mois dernier lorsque le nouveau président du régime, Ebrahim Raïssi, a nommé un certain nombre de personnalités criminelles, comme lui, dans son cabinet, dont plusieurs membres du Corps des gardiens de la révolution islamique et au moins un individu qui fait actuellement l’objet d’un mandat d’arrêt international pour son implication dans l’attentat à la bombe de 1994 à Buenos Aires.
Maryam Radjavi, la présidente élue du CNRI, a décrit l’ensemble du cabinet comme un groupe d’« assassins, de terroristes et de voleurs » et comme l’incarnation de quatre décennies de dictature religieuse et de terrorisme des mollahs, dont la mission principale est de faire face au soulèvement populaire, piller la richesse nationale, intensifier le terrorisme et le bellicisme et étendre les programmes antipatriotiques de missiles nucléaires et balistiques. »
En d’autres termes, le choix des conseillers présidentiels par Raïssi reflète un sentiment d’impunité à l’égard de chacune des activités malveillantes bien établies du régime. C’est exactement ce à quoi on aurait dû s’attendre dans le sillage de l’inaction occidentale face aux divers développements récents.
Ces développements, y compris les deux années précédentes de provocations nucléaires, la croissance des troubles intérieurs en Iran remontant au moins à la fin de 2017, et l’installation éventuelle de Raïssi comme la personne la plus susceptible d’utiliser son pouvoir à la présidence pour réprimer ces troubles tout en accélérant encore les provocations de Téhéran
Mais l’engagement de Raïssi en faveur de la répression n’a jamais vraiment été mis en doute, étant donné qu’il avait une réputation de cruauté depuis quatre décennies au moment de sa « sélection ».
Après avoir été procureur et juge clérical depuis l’avènement du régime des mollahs, Raïssi est devenu à l’été 1988 l’une des quatre personnalités à siéger à la « commission de la mort » de Téhéran chargée de superviser la mise en œuvre de la fatwa de Rouhollah Khomeini concernant les organisations opposées au système théocratique.
La fatwa a condamné les Moudjahiddine du Peuple comme étant coupables d’« inimitié contre Dieu » et a appelé les autorités du régime à les exécuter sans pitié.
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