lundi 13 septembre 2021

Les forces de sécurité ont arrêté le frère du manifestant exécuté Navid Afkari

saeed-afkari-iran

CSDHI – Saeed Afkari est le frère du champion de lutte Navid Afkari que le régime a exécuté. Les forces de sécurité à Chiraz ont battu et arrêté Saeed le jour du premier anniversaire de l’exécution de Navid.

Elles ont aussi battu sa sœur, Elham. Ils allaient rendre visite à Vahid et Habib à la prison Adel Abad de Chiraz.

Les autorités ont supprimé le compte Twitter de Saeed Afkari après son arrestation. Il utilisait Twitter comme une plateforme contre le régime iranien et pour faire la lumière sur le sort de ses deux autres frères détenus, Vahid et Habib.

Dans un récent tweet, Saeed Afkari avait déclaré que les forces de sécurité iraniennes faisaient pression sur la famille Afkari pour qu’elle n’organise pas de cérémonie pour le premier anniversaire de l’exécution de son frère.

« Les agences de sécurité nous menacent de ne pas organiser la cérémonie d’anniversaire de Navid. Nous subissons votre répression brutale depuis trois ans. Nous continuerons à le faire, malgré notre chagrin », a-t-il déclaré.

Par le passé, Saeed Afkari était constamment arrêté et interrogé à l’aéroport de Chiraz pendant une heure environ. Il a commencé à utiliser des bus lorsque les autorités du régime ont intensifié leurs harcèlements.

Les agents des mollahs ont arrêté Navid et Vahid Afkari en septembre 2018. Ils ont procédé à l’arrestation de Habib Afkari en décembre 2018 en lien avec les manifestations nationales d’août 2018 en Iran. Ils ont battu et torturé les frères à plusieurs reprises lors des interrogatoires.

Après le jugement du tribunal révolutionnaire de Chiraz, malgré l’absence de preuves, la justice a condamné Navid Afkari à deux peines de mort, six ans et six mois d’emprisonnement et 74 coups de fouet pour avoir prétendument tué un agent de sécurité.

Vahid Afkari fut condamné à 33 ans et neuf mois d’emprisonnement et à 74 coups de fouet. Habib Afkari à 15 ans et huit mois d’emprisonnement et à 74 coups de fouet à l’issue de multiples procès manifestement inéquitables.

Les frères n’ont cessé de clamer leur innocence devant les tribunaux. Dans des plaintes écrites, ils ont affirmé qu’on les avait torturés pour « le faire avouer ».

Malgré les graves lacunes du dossier contre les frères, et en dépit du soutien international apporté au champion de lutte Navid Afkari et des appels lancés aux autorités pour qu’elles interrompent l’exécution, elles l’ont exécuté à l’aube dans la prison d’Adelabad le 12 septembre 2020.

Le même mois, Vahid et Habib Afkari étaient transférés dans le quartier isolé « Ebrat », un centre de détention pour les prisonniers privés d’appels téléphoniques.

Auparavant, Saeed Afkari, le frère de Vahid, avait indiqué sur Twitter qu’il avait rencontré Habib et Vahid Afkari. Ils étaient alors détenus « en isolement, sans droit de contact ni droit à un traitement médical ».

Selon un rapport d’Amnesty International daté du 7 juin, les deux frères « ont de nouveau subi des actes de torture et d’autres mauvais traitements à la prison d’Adelabad, à Chiraz.

Depuis septembre 2020, ils sont détenus dans des cellules d’isolement sans fenêtre. Ils se voient refuser l’accès à des soins de santé adéquats, à l’air frais, aux appels téléphoniques et aux visites familiales en face à face.

Les autorités les ont arrêtés arbitrairement en 2018 après leur participation à des manifestations. Elles les ont fait disparaître de force et les ont torturés à plusieurs reprises pendant des mois. Le pouvoir judiciaire les a condamnés à de longues peines d’emprisonnement à l’issue de procès manifestement inéquitables. »

En août 2021, la Cour suprême du régime iranien a rejeté un nouveau procès demandé par Vahid Afkari.

L’avocat des frères Afkari, Saeid Dehghan, a tweeté le 23 août que malgré les contradictions de l’affaire, la 38e branche de la Cour suprême a rejeté leur demande de nouveau procès.

« Même s’ils n’avaient fait que survoler le dossier, il y avait suffisamment de raisons juridiques pour accepter un nouveau procès. En effet, le verdict contient 24 contradictions et 3 mensonges », a tweeté Dehghan.

Source : Iran HRM

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire