Le bourreau du massacre de 1988 est jugé en Suède
Nouri est accusé d’avoir torturé des prisonniers en Iran et d’avoir participé au massacre de 1988 au cours duquel des milliers de prisonniers politiques ont été exécutés, dont beaucoup étaient des partisans du MEK/OMPI.
En tant qu’un des responsables de la prison de Gohardasht (Karaj), Nouri est actuellement jugé dans un tribunal où nombre de ses victimes livrent des témoignages poignants sur la façon dont lui et d’autres responsables du régime ont brutalement torturé des prisonniers.
Lors de cette dernière session du procès, Akbar Bandali, un ancien prisonnier politique en Iran et un partisan du MEK/OMPI, a apporté son témoignage à la cour. M. Bandali a été arrêté pendant son service militaire à l’été 1981 pour son soutien au groupe de la Résistance iranienne.
Un ancien prisonnier politique témoigne
Dans son témoignage, M. Bandali a rappelé que l’année précédant le massacre de 1987, un autre prisonnier avait demandé à Nouri pourquoi on les avait transférés dans le service « Jahad ». Nouri avait répondu : « Nous voulons exécuter les prisonniers qui sont là-haut ». M. Bandali a également confirmé que les plans du massacre avaient été mis en route en 1987.
Au cours de l’été 1988, le régime iranien a procédé à l’exécution rapide et brutale de plus de 30 000 prisonniers politiques, pour la plupart des membres et des partisans du MEK/OMPI. C’est Ruhollah Khomeini qui a directement ordonné cette purge dans un édit. Celui-ci stipulait explicitement que toute personne soutenant le MEK/OMPI était un ennemi de Dieu et méritait d’être exécutée.
A l’origine, le régime a condamné M. Bandali à 15 ans de prison. Mais il n’a purgé que 13 ans de sa peine, au cours desquels des agents l’ont brutalement torturé à de nombreuses reprises. Lors du procès de M. Nouri, il a raconté comment les prisonniers du MEK/OMPI étaient convoqués devant la « Commission de la mort » au cours de l’été 1988. Durant cet été, on les a jugés dans une cour de juges pendant quelques minutes avant d’être conduits à la mort s’ils refusaient de dénoncer le MEK/OMPI. Le nouveau président du régime iranien, Ebrahim Raïssi, était l’un des juges de la commission de la mort à Téhéran.
Témoin des tortures et violences infligées aux prisonniers
Pendant son séjour à la prison d’Evine, Bandali se souvient avoir été témoin des violences et des tortures infligées aux autres détenus, et comment, lorsque le massacre de 1988 a commencé, il a vu les corps des prisonniers qui avaient été exécutés, enveloppés dans des draps, être constamment transportés vers des camions en attente de transfert pour des enterrements collectifs.
Il y avait un pasdaran sur le toit du camion et nous avons vu les cadavres être chargés à l’arrière du camion. Je me sentais malade. J’étais sur le point d’exploser de tristesse.
M. Bandali a témoigné que Nouri était le chef des gardes qui battaient les prisonniers. À une occasion, lorsque Nouri s’était rendu compte que Bandali était blessé au genou, il l’a torturé au même endroit et l’a battu violemment.
Pendant la session du tribunal en Suède, un rassemblement de protestation a eu lieu devant le bâtiment du tribunal pour demander que les hauts responsables du régime, y compris Raïssi et le guide suprême Ali Khamenei, soient poursuivis pour leurs crimes contre l’humanité. Tous les manifestants étaient iraniens. Beaucoup d’entre eux étaient des membres des familles des victimes du massacre de 1988.
Le massacre de 1988 a été décrit comme un crime de guerre et un crime contre l’humanité. Les experts juridiques reconnaissent également qu’il s’agit d’un « génocide » et qu’il doit être traité par des tribunaux internationaux.
Source : INU
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