La lettre explique tout d’abord que Raïssi doit s’adresser aux dirigeants mondiaux lors de la 76e session de l’Assemblée générale des Nations unies (AGNU) le 20 septembre. Les signataires de la lettre ont voulu exprimer que « M. Raïssi ne représente pas le peuple iranien ».
Les 400 personnalités exhortent Joe Biden à condamner et juger Ebrahim Raïssi
Ils ont exhorté M. Biden à condamner Raïssi dans son discours à l’AGNU et à déclarer qu’il « devrait être jugé devant des tribunaux internationaux pour crimes contre l’humanité, pour son rôle clé dans le massacre en 1988 de milliers de prisonniers politiques en Iran. »
Les 400 personnalités iraniennes signataires ajoutent : « En outre, nous vous demandons de vous faire l’écho, dans votre propre discours à l’Assemblée, du rejet du régime iranien par le peuple iranien, comme en témoignent le boycott sans précédent des élections fictives en Iran et les soulèvements nationaux et continus du peuple iranien qui réclame une République d’Iran démocratique, laïque et non nucléaire. »
La lettre poursuit en disant qu’après le résultat de la mascarade électorale présidentielle en Iran en juin, Amnesty International a fait une déclaration qui soulignait que le fait que M. Raïssi ait pu devenir président au lieu de faire face à des poursuites pour ses crimes passés, « est un sinistre rappel que l’impunité règne en maître en Iran. »
Ebrahim Raïssi était membre d’une « commission de la mort » en 1988
Ils ont évoqué comment, dès 2018, Amnesty International avait fait savoir que M. Raïssi avait été membre de la « commission de la mort » lors du massacre de 1988, chargée d’exécuter des milliers de prisonniers politiques dans les prisons d’Evine et de Gohardasht, près de Téhéran.
Selon les signataires, « Amnesty a déclaré que la majorité des victimes étaient affiliées à l’OMPI [ le principal mouvement d’opposition iranien, le Moudjahidine du peuple, également connu sous le nom d’OMPI ], ajoutant que les circonstances entourant le sort des victimes et le lieu où se trouvent leurs corps sont, à ce jour, systématiquement dissimulées par les autorités iraniennes, ce qui équivaut à des crimes contre l’humanité, toujours d’actualité ».
Impunité accordée par Raïssi aux meurtriers de masse
Ils ont déclaré que, sous la surveillance de M. Raïssi le système judiciaire du régime a accordé l’impunité aux responsables et aux forces de sécurité responsables de « l’assassinat illégal de centaines d’hommes, de femmes et d’enfants et de la soumission de milliers de manifestants à des arrestations massives et d’au moins des centaines à des disparitions forcées, ainsi qu’à la torture et à d’autres mauvais traitements pendant et après les manifestations nationales de novembre 2019. »
Les 400 personnalités iraniennes ont déclaré : « Il existe une abondance de preuves qu’Ebrahim Raïssi est responsable de l’emprisonnement illégal, de la torture et de l’exécution d’au minimum 30 000 prisonniers politiques en 1988 et de plusieurs milliers depuis lors. »
Autoriser Raïssi à s’adresser à l’ONU serait une insulte à l’humanité
Ils ont déclaré que ce serait une insulte à l’humanité et, surtout, aux familles des victimes de Raïssi si celui-ci était autorisé à s’adresser à l’Assemblée des Nations unies la semaine prochaine. Ils ont également exprimé leur espoir que l’administration de Biden « prenne l’initiative aux Nations Unies de mettre en place une enquête internationale pour tenir Raïssi responsable de crimes contre l’humanité. »
En conclusion de la lettre, les signataires ont déclaré : « En outre, nous demandons que votre administration élabore et mette en œuvre des politiques et des feuilles de route décisives qui se rangent du côté du peuple iranien et de son désir légitime d’une république libre, laïque et démocratique, et qui mettent fin à l’expansion maligne et dangereuse du terrorisme du régime iranien dans le monde et à ses activités déstabilisatrices dans la région. »
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