CSDHI – Le ministère du renseignement a contacté la famille d’un prisonnier politique kurde le jeudi 9 septembre, l’informant du décès de leur fils en prison.
Des sites web kurdes ont identifié le prisonnier kurde. Il s’appelait Yasser Mangouri, 31 ans. Il travaillait comme tourneur. Yasser était marié et avait trois enfants. Les autorités n’ont pas encore fourni à la famille d’informations sur la manière ou la date de sa mort.
Les agences de sécurité ont jusqu’à présent refusé de rendre le corps du prisonnier à sa famille.
La famille de Yasser Mangouri a organisé aujourd’hui une cérémonie commémorative en son honneur, sans sa dépouille.
Les forces de sécurité ont arrêté M. Mangouri le 17 juillet.
La justice l’a accusé de « coopération avec des partis dissidents ». Sa famille a porté plainte contre le procureur de Piranshahr.
Les responsables de la sécurité ont dit à la famille de Yasser Mangouri qu’il était mort lors d’un affrontement avec les forces de sécurité il y a deux mois.
Mais selon une source informée proche de la famille, Yasser a reçu un appel téléphonique le 17 juillet, lui demandant de se rendre au cimetière de la ville.
« Il pourrait avoir été tué cette même nuit. Sa famille n’a cessé de le suivre pour savoir où il se trouvait, mais personne ne leur a répondu. À chaque fois, on leur a dit qu’on les appellerait. Jeudi dernier, sa famille a reçu un appel lui annonçant que Yasser était mort », a déclaré la source.
Il n’était pas le premier à mourir dans des circonstances suspectes en prison ces dernières années.
Le 16 juillet, un Kurde iranien, Rahman Ahmadian, 38 ans, est mort sous la torture dans le centre de détention du bureau du renseignements d’Oroumieh. Des agents des services du renseignement ont arrêté Rahman et d’autres citoyens, dont son voisin, le 13 juillet.
Le 28 juin, dans le sud-ouest de l’Iran, la police de Khorramshahr a tué sous la torture un Arabe iranien, Kazem Hazbavi. Kazem était marié et père de trois garçons et d’une fille. Selon les informations, les forces de police ont poursuivi et écrasé Kazem avec une voiture. Puis, ils l’ont emmené au poste de police. Selon les habitants, on l’a blessé lors de la poursuite en voiture, puis torturé au poste de police où il a perdu la vie.
Le 16 juin, un prisonnier baloutche est mort sous la torture dans un centre de détention de Suran, dans le sud-est de l’Iran. L’homme s’appelait Masoud Kahanky-Gongi.
Au moins quatre prisonniers ont été tués sous la torture et les mauvais traitements dans les prisons iraniennes en 2020.
Iran Human Rights Monitor exhorte le Secrétaire général des Nations unies, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits humains et les rapporteurs des Nations unies concernés, ainsi que les organisations internationales de défense des droits humains, à prendre des mesures immédiates pour sauver la vie des prisonniers politiques en Iran et à créer une commission d’enquête internationale chargée de visiter les prisons iraniennes et de rencontrer les prisonniers, en particulier les prisonniers politiques.
Source : Iran HRM
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