La Journée mondiale de prévention du suicide, le 10 septembre, a été l’occasion de faire le point sur les statistiques annuelles choquantes de 41 000 suicides en Iran.
L’adjoint aux affaires sociales de la sécurité sociale a annoncé le décès de 41 000 personnes par an en raison de suicides en Iran. “Beaucoup arrivent à l’hôpital à cause de tentatives de suicide, qui ne sont pas du tout enregistrées”, a-t-il ajouté. (Site khabaronline.ir – 21 juillet 2021)
Ce chiffre est lié en Iran aux suicides qui aboutissent à la mort. Selon Habibollah Massoudi Farid, si l’on multiplie par 30 le nombre de suicides ayant entraîné la mort, on obtient le nombre total de tentatives de suicide. Par conséquent, le nombre choquant de tentatives de suicide en Iran s’élève à 1,2 million chaque année.
“Le suicide est comme une pyramide. L’étage de cette pyramide appartient aux problèmes économiques, aux troubles mentaux, etc. La violence psychologique est généralement méconnue, et nous ignorons beaucoup de ces cas”, a ajouté Massoudi Farid dans une autre partie de son interview.
L’existence de 7 millions de personnes qui n’ont pas d’emploi ou qui ont un emploi sans sécurité, associée à la baisse du seuil de tolérance des gens, a poussé un plus grand nombre de personnes à se suicider dans le désespoir le plus total. (Khabaronline.ir – 21 juillet 2021)
La province d’Ilam, dans l’ouest du pays, compte le plus grand nombre de tentatives de suicide.
L’augmentation du nombre de suicides en Iran
Le 20 janvier 2021, le site Etemadonline.com rapportait que, selon les statistiques médico-légales, le nombre de suicides a augmenté de 4,2 % depuis mars 2020 par rapport à la même période l’année dernière.
Le chef de l’Organisation des affaires sociales, Taghi Rostamvandi, avait précédemment déclaré que le taux de suicide en Iran avait augmenté de quatre à cinq pour cent par an au cours des sept dernières années. (Asriran.com – 7 février 2021)
Les données sur le suicide des adolescents en Iran de mars 2020 à mars 2021 indiquent que l’âge du suicide a baissé. Les jeunes tentent de mettre fin à leur vie à cause de la pauvreté et d’autres troubles sociaux.
Durant les deux années qui ont suivi l’épidémie de coronavirus en Iran, les signes de dépression, de stress et d’anxiété parmi les différents segments de la population ont augmenté de 30 %.
L’augmentation des contacts avec l’urgence sociale indique une augmentation de la violence dans la communauté en raison des problèmes économiques. Ces appels ont été multipliés par sept ou huit.
Les filles se suicident aussi
Le suicide fatal d’une fillette de 11 ans à Dishmok en février 2021 a déclenché la publication de certaines données sur le suicide des filles.
Dishmok est un petit canton de 23 000 habitants situé dans le sud-ouest de la province de Kohguilouyeh-Boyer-Ahmad. La plupart des filles de ce canton abandonnent l’école à un jeune âge et sont contraintes à des mariages précoces. Beaucoup finissent par se suicider en s’immolant par le feu.
« Il y a eu 60 tentatives de suicide dans la région au cours des trois ou quatre dernières années. La plupart de ces personnes étaient des femmes, et 35% de leurs tentatives ont réussi », a déclaré Salman Bina, membre du conseil municipal de Dishmok. (Agence ILNA – 14 février 2021)
L’Iran détient le record du suicide féminin au Moyen-Orient
Le taux de suicide féminin en Iran est le plus élevé du Moyen-Orient. Les Iraniennes se classent également au premier rang en matière d’ “auto-immolation” au Moyen-Orient.
“40 % des suicides dans le pays se font par auto-immolation”, a déclaré Zahra Hazrati, sociologue, lors d’une conférence à l’École des sciences sociales de Téhéran en juin 2016. (Agence BORNA – 6 septembre 2019)
La pression et les restrictions croissantes imposées aux femmes iraniennes, les nombreux obstacles à leur emploi et à leurs activités sociales, les lois sur le mariage et la pauvreté croissante ont entraîné une dépression et une frustration généralisées chez les femmes et un taux de suicide féminin élevé en Iran.
La tendance à la hausse des suicides en Iran et, en particulier, le nombre élevé de suicides féminins est l’une des conséquences de la tyrannie religieuse.
Comme tous les autres problèmes en Iran, la seule façon de restaurer la passion et l’espoir dans la vie est de se débarrasser de ce régime inhumain, prédateur et impitoyable. Les responsables du régime ne pensent qu’à préserver leur pouvoir et leurs intérêts, et la vie et la santé du peuple n’ont aucune valeur à leurs yeux.
Le peuple iranien est déterminé à renverser le régime maléfique des mollahs et à établir un Iran démocratique où la souveraineté populaire règnera en maître. Les Iraniennes sont les premières victimes du régime et, par conséquent, la première force de changement en Iran.
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