CNRI Femmes – La mère de Navid Afkari lance un appel au monde entier sur le sort de ses fils.
Ce matin, dimanche 12 septembre 2021, les forces de sécurité du régime clérical ont arrêté la famille de Navid Afkari à l’entrée de la ville de Chiraz. Ils se rendaient sur la tombe de Navid pour préparer le premier anniversaire de sa mort. Les forces de sécurité ont brutalement battu Elham Afkari, la sœur de Navid, et arrêté et brutalisé son frère, Saïd Afkari.
Les forces de sécurité ont également supprimé le compte Twitter de Saïd. Il y a quelques jours, il avait twitté : ” À l’approche de l’anniversaire de la mort de mon frère Navid Afkari, les services de sécurité exercent des pressions et des menaces sur notre famille et nos connaissances, dans le but de nous empêcher d’organiser une cérémonie. Depuis trois ans, nous faisons face aux répressions les plus brutales. Bien que nous soyons endeuillés, nous continuerons à résister.”
Malgré les appels internationaux, Navid Afkari a été pendu à la hâte le 12 septembre 2020 par la justice des mollahs, dirigée par Ebrahim Raïssi, pour avoir participé aux manifestations d’août 2018 à Chiraz. La cérémonie commémorative de Navid devait avoir lieu le lundi 13 septembre sur sa tombe dans le village de Sangar.
Lettre de la mère de Navid Afkari à l’occasion de l’anniversaire de son décès.
Mme Behieh Namjou, la mère de Navid Afkari, a également publié une déclaration à l’occasion de l’anniversaire de l’exécution de son fils. Dans cette déclaration postée sur les médias sociaux, Mme Namjou a écrit :
Peuple du monde ! Aujourd’hui, je m’adresse à vous. L’an dernier, mon fils courageux et innocent a été pendu par la République islamique sans aucune forme de respect.
Un an après, mes [autres fils] Vahid et Habib ont été enfermés à l’isolement. Ils ont demandé à Vahid de parler contre son frère comme condition à sa libération.
Vous, la communauté mondiale qui a un jour signé un traité et écrit la Déclaration universelle des droits de l’homme !
Avez-vous entendu le son de mon cœur brisé qui saigne ? Savez-vous que [le régime clérical] a chassé mon fils bien-aimé sans qu’il ait commis le moindre crime ? Ils l’ont détenu dans leurs cachots pendant des mois et l’ont torturé de la manière la plus inhumaine et la plus cruelle. Ils voulaient le forcer à avouer le meurtre d’une personne qu’il n’avait jamais vue ou connue. Même le bureau du médecin légiste a confirmé les dommages qu’il avait subis à cause de la torture.
Savez-vous que ce régime cible un jeune homme et a soif de son sang ? Puis, il vole la vie, l’amour et l’espoir d’une nation en l’enlevant pour que les rouages de son pouvoir continuent de tourner dans le sang ?
Comme l’a dit mon fils, seul et sans défense, “ils cherchent une autre corde pour leur nœud coulant”. Reste-t-il quelque chose de la conscience de l’humanité pour aider à apaiser la brûlure de mon cœur ? L’humanité a-t-elle encore un sens ?
Le monde peut-il s’arrêter un instant et penser qu’aujourd’hui aussi, il est possible que toute la vie et les doux moments d’une famille soient pillés. On peut voler la vie et l’esprit d’une famille et lui rendre un corps sans vie pour prouver que l’on continue à gérer les affaires en commettant des crimes sous ce régime.
N’est-il pas temps de mettre fin à ce silence et à cet oubli et d’entendre les derniers mots de mon fils, Navid ? Il a dit : “Si je suis exécuté, vous devez savoir qu’au XXIe siècle, avec tous ses mécanismes de défense des droits de l’homme, l’ONU, le Conseil de sécurité de l’ONU, etc., un innocent a été exécuté malgré ses efforts et sa lutte [pour l’en empêcher].”
Appel à l’ONU et aux organes des droits de l’homme
Tout en condamnant les actions répressives et inhumaines du régime des mollahs à l’encontre des proches du héros national Navid Afkari, Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a appelé le peuple, et en particulier la jeunesse rebelle de Chiraz, Kazeroun et d’autres villes d’Iran à commémorer l’anniversaire du martyre de Navid.
Mme Radjavi a également appelé le Secrétaire général des Nations Unies, la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, le Conseil des droits de l’homme et les rapporteurs spéciaux des Nations Unies à condamner les actions répressives du régime clérical contre les proches de Navid Afkari et d’autres prisonniers politiques et familles de martyrs. Il est nécessaire d’envoyer de toute urgence une délégation des Nations unies pour visiter les prisons iraniennes et rencontrer les prisonniers et leurs familles.
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