Le syndicat a indiqué le 9 février que les étudiants, hommes et femmes confondus, avaient été expulsés par le comité disciplinaire de l’université pour avoir déjeuné ensemble sur le campus et donc pour ne pas avoir respecté les règles de séparation des sexes.
L’université est située dans la ville de Zabol, dans l’est du pays.
Les universités iraniennes ont été à l’avant-garde du mouvement de protestation déclenché par la mort en septembre d’une jeune femme de 22 ans, Mahsa Amini, détenue par la police des mœurs.
Plus de 140 universités ont été le théâtre de manifestations antigouvernementales, de sit-in et de violents affrontements entre étudiants et forces de sécurité.
Des centaines d’étudiants ont été arrêtés ou tués par les forces de sécurité, tandis qu’un certain nombre de professeurs et de maîtres de conférence ont été suspendus ou licenciés pour avoir exprimé leur solidarité avec les manifestants.
Au mépris des avertissements des autorités, de nombreux étudiants refusent d’assister aux cours jusqu’à ce que leurs demandes soient satisfaites : la libération inconditionnelle de tous les étudiants arrêtés, l’annulation des mandats d’arrêt pour les étudiants libérés, la levée des suspensions académiques et le retrait des forces de sécurité des campus.
Le mouvement de protestation national constitue l’un des défis les plus sérieux pour la théocratie instaurée par la révolution islamique de 1979.
Selon les militants, les forces de sécurité iraniennes ont tué plus de 520 personnes. Et elles ont arrêté plus de 19 000 depuis le début des manifestations. À l’issue de procès partiaux, le pouvoir judiciaire a prononcé des peines sévères, dont la peine de mort, à l’encontre des manifestants.
Source : Iran Wire/ CSDHI
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