Haalvsh, un groupe qui surveille les violations des droits de la minorité sunnite en Iran, a déclaré le 23 février que le corps d’Ebrahim Rigi devait rester au service médico-légal de Zahedan jusqu’à ce qu’une autopsie soit pratiquée.
La police aurait menacé la famille du manifestant iranien pour qu’elle garde le silence.
Ebrahim Rigi, un médecin, a été arrêté pour la première fois le 13 octobre et accusé d’avoir « mené une guerre contre Dieu » et d’avoir « corrompu la Terre », des infractions passibles de la peine de mort, selon Haalvsh.
Il a déclaré que le manifestant iranien avait été libéré sous caution le 1er janvier et arrêté à nouveau le 22 février. Il a été emmené au poste de police n° 12, où il a été battu à mort.
Zahedan est la capitale de la province du Sistan et du Baloutchistan, point chaud des manifestations, où vit la minorité sunnite baloutche assiégée d’Iran.
Les habitants organisent des rassemblements de protestation tous les vendredis depuis le 30 septembre, date à laquelle les forces de sécurité ont tué près de 100 personnes dans l’incident le plus meurtrier à ce jour en cinq mois de manifestations nationales déclenchées par la mort d’une femme kurde de 22 ans, Mahsa Amini, détenue par la police des mœurs de Téhéran.
Selon les militants, les forces de sécurité ont tué plus de 520 personnes et en ont détenu plus de 19 000 en relation avec les manifestations, qui constituent l’un des défis les plus sérieux à la théocratie instaurée par la révolution islamique de 1979. À l’issue de procès biaisés, le pouvoir judiciaire a prononcé des peines sévères, dont la peine de mort, à l’encontre des manifestants.
Source : Iran Wire/ CSDHI
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