Voici un résumé de son intervention :
J’ai eu des expériences en relation avec le mouvement de la résistance iranienne. Ingrid Betancourt a expliqué parfaitement ce que nous tous qui ont collaborés avec la Résistance avons expérimenté. À cette occasion, je voudrais vous parler brièvement de trois choses. La première, c’est l’existence d’une vraie alternative démocratique au régime criminel terroriste et théocratique de l’Iran. La deuxième, c’est l’opportunité unique que nous offre le soulèvement que le peuple iranien mène avec assez de fierté et de courage depuis cinq mois, après l’assassinat de Mahsa Amini. Et la troisième chose, c’est partager avec vous mon expérience personnelle au Parlement européen sur les méthodes que le régime utilise pour influencer le Parlement et le cercle politique et diplomatique de l’Occident. Sur la question de l’existence d’une vraie alternative, l’organisation que je préside, » International Committee In Search of Justice (ISJ) « , nous avons publié récemment un livre qui est déjà traduit en français, sur la vraie nature de ce soulèvement, de cette révolution.
Une vraie alternative au régime dictatorial de mollahs doit avoir certaines caractéristiques et certains attributs, qui sont d’abord l’organisation et structure. Parce que la lutte est une lutte à mort. Parce que le régime tue et élimine physiquement ses opposants. Et pourtant une vraie alternative doit être bien structurée, bien organisée et doit avoir un réseau de membres et aussi des sympathisants à l’intérieur et à l’extérieur de l’Iran. Une deuxième caractéristique est le soutien nationale et internationale. Pour qu’une alternative au régime iranien soit vraiment effective, il faut que dans le pays le peuple iranien soutienne la résistance et aussi qu’à l’extérieur, l’alternative ait le soutien de beaucoup de personnes, politiciens ou pas, dans tous les milieux de la société qui combattent aux côtés de la résistance et de l’alternative.
Aussi un leadership compétent, déterminé, dévoué et un plan d’action clair pour l’avenir. Les révolutions qui ont eu lieu en Iran dans l’histoire contemporaine, ils n’ont parlé aussi parce que ce leadership était absent et l’existence d’un leader qui soit acceptée, qui soit respectée, qui ait vraiment la capacité de diriger, est essentielle pour que l’alternatif puisse réussir.
Aussi l’alternatif doit être pluriel, c’est à dire doit inclure des représentants d’une éventail de tendances et de convictions politiques au sein de la société. Cette alternative doit inclure des gens de gauche, des libéraux, des conservateurs, des croyants, des pas croyants, des laïcs, pour inclure toute la pluralité de la société iranienne et aussi les minorités ethniques. Parce que de ce point de vue, l’Iran est un pays très divers et pluriel : Kurdes, arabes, Baloutch, tous les groupes ethniques de l’Iran.
Et aussi cette alternative doit rejeter toute forme de dictature, soit la dictature du Shah, soit la présente dictature des mollahs. Et sur ce point, je voudrais apporter un éclaircissement. Nous tous qui soutenons le Conseil national de la résistance iranienne et Madame Radjavi, nous ne voulons pas remplacer la présente dictature par un autre autoritarisme dirigé par une autre personne. Ce n’est pas ça. Et nos amis du Conseil de la Résistance iraniens ont expliqué très clairement qu’ils sont préparés pour piloter la transition de la dictature à la démocratie.
Cela veut dire que pour éviter le chaos en Iran, si le régime tombe, il faut qu’une organisation forte et patriotique, intelligente, pilote la transition. Parce que sinon ça serait le désordre total. Le Conseil national de la Résistance iranienne est vraiment l’organisation qui peut piloter cette transition à la démocratie. Bien.
La deuxième chose que je voulais partager avec vous, c’est l’opportunité unique que nous avons maintenant de renverser ce régime. Cela fait cinq mois que tous les jours les Iraniens sortent dans la rue et risquent leurs vies contre le régime. Il y a donc une pression très forte sur le régime qui vient de l’intérieur. Il faut une pression aussi forte de l’extérieur. Il faut une combinaison de cette pression du peuple à l’intérieur de l’Iran, combiné avec une pression extérieure. Qui doit faire cette pression ? Les gouvernements occidentaux. C’est une évidence, le régime iranien est l’un des pires ennemis de l’Occident. Un ennemi mortel. Maintenant, nous avons l’opportunité parce que le régime ne peut pas résister à cette double pression de l’intérieur et de l’extérieur.
Pourtant, il faut il faut comprendre ça et il faut faire cette pression. L’opportunité est vraiment unique et ça serait très peu intelligent de ne pas en profiter.
Et la dernière chose que je veux partager avec vous, c’est mon expérience personnelle au Parlement européen sur les méthodes que le régime utilise pour influencer le milieu politique, parlementaire et diplomatique en Europe. Vous avez tous entendu parler du Qatar Gate au Parlement européen. J’étais très surpris parce que j’étais là pendant quinze ans et je n’ai jamais vu une chose pareille, mais bien. A proposé Qatar Gate, le Parlement a donné beaucoup d’attention au possible réseau d’influence de pays tiers sur le Parlement et cette enquête a dévoilé qu’il y avait aussi un Iran Gate. Et en particulier il y avait un conseiller d’un groupe politique du parlement, c’est à dire un fonctionnaire du Parlement qui avait été recruté par le régime iranien et il a travaillé pour le régime pendant treize ans. Nous l’avons identifié. J’ai dénoncé ça à la Direction générale de sécurité du Parlement, au président du Parlement. Mais rien ne s’est passé. Et maintenant cette personne a été identifiée après toutes ces enquêtes au parlement, et il a été renvoyé. Et cette question a été a été éliminée.
Pourtant, il faut faire très attention. Tous les parlementaires et les diplomates qui travaillent en Europe, parce que le régime est très habile et a ses agents infiltrés dans les organes politiques de l’Europe. Ce sont les trois choses que je voulais vous dire. Et pour prendre pour finir, je veux répéter ça: On ne peut pas laisser passer l’opportunité unique que nous avons maintenant de transformer la dictature italienne en une vraie démocratie.
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