Plusieurs membres de la Bibliothèque nationale ont protesté contre ces suspensions et, dans leur déclaration, ont qualifié cette escalade d' »apartheid entre les sexes » de la part de la République islamique.
Les membres ont déclaré que l’objectif des autorités était d' »éliminer les femmes » de la société iranienne.
« La Bibliothèque nationale, qui devrait logiquement être une institution culturelle, est désormais l’avant-garde de l’armée oppressive et écarte les chercheurs et les étudiants du public », peut-on lire dans la déclaration.
Les jeunes femmes iraniennes ont été à l’avant-garde du mouvement de protestation déclenché par la mort, en septembre dernier, de Mahsa Amini. Âgée de 22 ans, Mahsa Amini avait été arrêtée pour avoir prétendument porté un hijab de manière inappropriée et est décédée plus tard sous la garde de la « police des mœurs » iranienne.
En Iran, toutes les femmes doivent dissimuler leurs cheveux à l’aide d’un foulard (ou hijab) lorsqu’elles se trouvent en public et porter des pantalons amples sous leur manteau. Mais un nombre croissant de femmes, y compris des célébrités, sont apparues en public sans se couvrir la tête depuis l’éclatement du mouvement de protestation l’année dernière.
Les Iraniens ont élargi leurs protestations à la pauvreté de masse, à la corruption et à la violence soutenue par l’État dans le pays.
Les femmes et même les jeunes filles ont joué un rôle central dans les protestations. Elles ont enlevé leur foulard et y ont mis le feu, dans un acte de défi à l’idéologie et aux lois de la République islamique.
Le mouvement de protestation national constitue l’un des défis les plus sérieux pour la théocratie instaurée par la révolution islamique de 1979.
Selon les militants, les forces de sécurité iraniennes ont tué plus de 520 personnes et en ont détenu plus de 19 000 depuis le début des manifestations. À l’issue de procès partiaux, le pouvoir judiciaire a prononcé des peines sévères, dont la peine de mort, à l’encontre de manifestants.
Source : Iran Wire/ CSDHI
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