Une vidéo devenue virale sur les médias sociaux le 17 février montre le public, principalement composé d’hommes, qui applaudit lorsque Zainab Kazempour jette son hijab par terre et s’éloigne de la séance de vote.
« Je ne reconnais pas l’assemblée qui ne permet pas aux candidats de se présenter parce qu’ils ne portent pas de hijab », a déclaré l’ingénieure provocatrice sur scène.
Elle a également évoqué les violences et les abus dont sont victimes les femmes iraniennes qui ne respectent pas le code vestimentaire strict de la République islamique.
En Iran, toutes les femmes doivent dissimuler leurs cheveux avec un foulard lorsqu’elles sont en public et porter des pantalons amples sous leur manteau.
L’acte de défi audacieux de Mme Kazempour intervient au milieu de cinq mois de manifestations nationales déclenchées par la mort, en septembre, d’une jeune femme de 22 ans, Mahsa Amini, détenue par la police des mœurs. Mahsa Amini avait été arrêtée pour avoir prétendument porté un hijab de manière inappropriée.
Les jeunes femmes iraniennes ont été à l’avant-garde des manifestations exigeant des réformes économiques, sociales et politiques fondamentales dans le pays. Un nombre croissant d’entre elles, y compris des célébrités, sont apparues en public sans se couvrir la tête avec un hijab ou y ont mis le feu.
Les autorités ont sévèrement réprimé le mouvement de protestation, qui s’est transformé en l’un des plus graves défis à la théocratie instaurée par la révolution islamique de 1979.
Selon les militants, les forces de sécurité ont tué plus de 520 personnes et en ont détenu plus de 19 000 depuis le début des manifestations. À l’issue de procès partiaux, le pouvoir judiciaire a prononcé des peines sévères, dont la peine de mort, à l’encontre de manifestants.
Source : Iran Wire/ CSDHI
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