L’empoisonnement des élèves des écoles de filles, qui a commencé à Qom le 30 novembre en touchant 12 établissements, s’est poursuivi à Chaharmahal-Bakhtiari et à Téhéran, s’est étendu à Boroujerd et Ispahan cette semaine. « Mardi soir, 20 lycéennes du lycée Ahmadiyeh de Boroujerd ont été empoisonnées et emmenées aux urgences. Le deuxième incident a été signalé aux urgences mercredi matin dans le même lycée, mais cette fois le nombre d’élèves intoxiqués était de 62. » (Site officiel Hamshahri du 23 février).
Deux mois et demi après l’empoisonnement en série d’élèves d’écoles de filles à Qom et après des démentis continus et la publication de fausses nouvelles, Mohammad Jafar Montazeri, le procureur général du régime, a écrit au procureur de Qom le 20 février : «Les nouvelles à propos d’une tendance alarmante concernant une sorte d’empoisonnement dans certains établissements scolaires de Qom indiquent la possibilité d’actes criminels intentionnels » (Médias officiels du 20 février 2023)
Toutes les preuves montrent que la cible sont les écolières et que les bandes criminelles au pouvoir utilisent ces actions odieuses pour remplacer ou compléter la soi-disant patrouille des mœurs et pour semer la terreur, en particulier parmi les femmes. Le but est de les empêcher de participer aux soulèvements et manifestations sociales.
Le directeur des relations publiques du rectorat de Qom a déclaré : « environ 10, 11 établissements ont été touchés par ce problème, dont un seul était de garçons et les autres de filles. » L’ampleur de l’empoisonnement était telle que les établissements de Qom ont été fermés les 7 et 8 février en raison des protestations des familles.
Au cours des deux derniers mois et demi, les responsables du régime ont nié et menti au sujet de ces empoisonnements de diverses manières. Le ministre de l’Éducation du régime, Youssef Nouri, a déclaré le 15 février : « La plupart des empoisonnements d’élèves à Qom ont été causés par des rumeurs qui ont effrayé les gens et les élèves. Nous avons reçu un rapport des autorités compétentes disant qu’il n’y avait pas de problème (…) Des élèves sont allées à l’hôpital. Comme certaines avaient des maladies sous-jacentes, les médecins les ont gardées. » (Site officiel Donya-e-Eqtesad, 15 février).
Siamak Mohebi, vice-président de l’université des sciences médicales de Qom, voit « la cause de ces incidents dans la respiration rapide des écolières et leur stress ». Il a déclaré : « Les prélèvement de sang des élèves étaient normaux. » Farahani, membre du parlement du régime, a déclaré que la chose « a été exagérée » (Donya-e-Eqtesad, 6 février)
La polémique a tellement grossi que le site officiel Donya-e-Eqtesad a écrit le 10 février : «les empoisonnements amers et suspects dans les écoles de la province de Qom rappellent aux gens les attaques à l’acide à Ispahan, dont le cas n’a pas encore été éclairci et les victimes ne savent toujours pas vers qui se tourner. »
La commission des Femmes du Conseil national de la Résistance iranienne, tout en condamnant ces actions criminelles, demande une fois de plus l’intervention de la commission d’établissement des faits des Nations Unies à cet égard. Elle souligne que la tragédie en cours de l’empoisonnement de filles innocentes de Qom n’a pu se faire sans la participation active du corps des pasdarans, du ministère du Renseignement et d’autres organes gouvernementaux.
Commission des Femmes du Conseil national de la Résistance
Le 23 février 2022
Cliquez sur ce lien pour voir le communiqué sur le site de la commission des Femmes.
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