Bravant la répression brutale des forces de sécurité contre les manifestants, des centaines de personnes sont descendues dans la rue le 16 février pour marquer le 40e jour depuis l’exécution de deux manifestants ayant participé aux manifestations.
Des rassemblements ont été signalés dans les villes de Téhéran, Chiraz, Ispahan, Rasht, Mashhad, Izeh, Rouidar, Karaj, Arak et Sanandaj, les participants scandant des slogans contre les dirigeants du pays.
Des vidéos publiées sur les médias sociaux montrent les forces de sécurité se heurtant aux manifestants dans plusieurs villes.
Le déploiement des forces spéciales sur les principales places et dans les rues de Téhéran n’a pas empêché les manifestants de se rassembler et participer à des manifestations dans différents endroits de la ville, notamment dans les rues Sattar Khan et Englebal, Saadat Abad, Tajrish, Shariati, Nazi Abad, le bazar de Téhéran, Haft Hoz et Tehran Pars.
Les manifestants ont allumé des feux et scandé des slogans tels que « Nous ne voulons pas d’un gouvernement islamique, nous n’en voulons pas », « Nous nous battrons, nous mourrons, nous reprendrons l’Iran » et « Nous défendrons le sang de nos camarades jusqu’à la fin. »
Dans la ville centrale d’Ispahan, on pouvait entendre les manifestants scander « femme, vie, liberté » et « Je suis une femme libre, vous êtes des putes » devant les forces de sécurité.
Selon certaines informations, des gaz lacrymogènes ont été utilisés pour disperser la foule et un certain nombre de personnes ont été arrêtées lors des manifestations.
Des vidéos provenant de la ville de Mashhad, dans le nord-est du pays, montrent des manifestants scandant « Mort à Khamenei », en référence au Guide suprême Ali Khamenei, et « Pauvreté, corruption, dépenses, nous continuerons jusqu’à la chute » de la République islamique.
Des rassemblements ont également eu lieu à Mahabad, Sanandaj, Saqqez, Marivan et dans d’autres villes kurdes, avec une forte présence des forces spéciales.
Les manifestations à l’échelle nationale a été déclenché par la mort en septembre d’une femme kurde de 22 ans, Mahsa Amini, détenue par la police des mœurs de Téhéran, et s’est transformé en l’un des plus graves défis à la théocratie instaurée par la révolution islamique de 1979.
Les Iraniens ont élargi leur protestation à la pauvreté de masse, à la corruption et à la violence soutenue par l’État dans le pays.
Les femmes et les jeunes filles ont été à l’avant-garde des protestations. Nombre d’entre elles ont retiré leur foulard et y ont mis le feu en signe de défi à l’idéologie et aux lois de la République islamique.
Les autorités ont sévèrement réprimé les manifestations menées par les femmes, tuant plus de 520 personnes et en détenant plus de 19 000, selon les militants.
À la suite de détentions illégales et de procès biaisés, le pouvoir judiciaire a prononcé des peines sévères, dont la peine de mort, à l’encontre de manifestants.
Quatre manifestants ont été exécutés à ce jour, dans un contexte de condamnation internationale.
Source : Iran Wire/ CSDHI
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