Le boycott généralisé des élections par le peuple iranien, avec un taux stupéfiant de 91 % s’abstenant de ce vote faussé, en dit long sur son rejet de l’ensemble du système théocratique. Ce boycott massif a fait d’Ali Khamenei le perdant stratégique de cette façade électorale. La mort d’Ebrahim Raïssi et l’effondrement des rêves de Khamenei de purger le régime ont marqué le début d’un nouvel équilibre sous le règne du Velayat-e Faqih, qui rappelle les derniers jours du régime du Shah.
Le boycott national des élections a également réaffirmé que le discours « réformistes » contre « partisans de la ligne dure » était attendu depuis longtemps. Malgré les efforts de Mohammad Khatami, Hassan Rohani et Javad Zarif pour encourager la participation électorale, ils ont finalement été rejetés par le peuple iranien. Les effets de ce coup dur porté au Guide suprême décrépit et faible ont ébranlé les piliers du régime. Les fondations du système ont été ébranlées de l’intérieur et les luttes de pouvoir internes se sont intensifiées, les factions se déchirant les unes les autres.
Il est important de noter que le président nouvellement « élu », Masoud Pezeshkian, n’est pas un réformiste. Interrogé sur son programme, il a admis que Khamenei définit tous les programmes et politiques, et que s’en écarter était sa ligne rouge. Il a en outre déclaré publiquement qu’il était dévoué au Guide suprême et, suite à sa sélection, a déclaré son allégeance à Ruhollah Khomeiny, le fondateur du régime. Ce maintien du statu quo va à l’encontre des aspirations du peuple iranien à la liberté et à la démocratie.
La Résistance iranienne souligne que s’il n’y a aucune tromperie en jeu et que Pezeshkian ne fait pas preuve d’une pure loyauté envers le Velayat-e Faqih, il peut être mis à l’épreuve par des actions spécifiques, notamment :
Annulation du hijab obligatoire et dissolution des patrouilles répressives.
Libérer tous les prisonniers politiques et autoriser les missions internationales d’enquête.
Abolir la peine de mort et les châtiments inhumains.
Supprimer les restrictions et la censure sur Internet.
Débarrasser les universités des agents du régime.
Dissoudre les tribunaux dits révolutionnaires.
Garantir les droits des travailleurs grâce à leur contribution.
Baisse des prix des biens et services essentiels.
Dissolution du Conseil des Gardiens.
Renouveler les élections parlementaires sans exiger l’adhésion au Velayat-e Faqih.
Ces revendications correspondent aux attentes modestes du peuple présentées par Mme Radjavi, soulignant le vaste fossé entre les politiques du régime et les droits fondamentaux des citoyens.
Alors que l’Iran est aux prises avec des difficultés économiques, des conflits régionaux et des dissensions internes, le régime se retrouve de plus en plus coincé. L’affirmation de Mme Radjavi selon laquelle « la vérité est que l’ensemble du régime du Velayat-e Faqih est dans la phase de renversement » souligne l’incompatibilité fondamentale entre le désir du peuple iranien d’un avenir démocratique et l’autoritarisme enraciné du régime.
La communauté internationale doit reconnaître ce tournant critique dans l’histoire de l’Iran. Plutôt que de légitimer un processus électoral faussée, les dirigeants du monde devraient se tenir fermement aux côtés du peuple iranien dans sa quête d’une véritable démocratie et des droits de l’homme.
En conclusion, cette élection n’a fait que mettre en évidence la vulnérabilité et l’isolement du régime. Comme le prédit Mme Radjavi : « Le régime des mollahs sera renversé par le peuple iranien grâce à ses soulèvements et à sa résistance organisée. Une république démocratique sera établie en Iran.”
Source : NCRI
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