Bartumeu Cassany a souligné le contraste frappant entre le régime iranien et sa société. Il a salué le premier point du plan en dix points de Madame Radjavi, qui appelle à la séparation de la religion et de l’État, rejetant le pouvoir absolu des religieux.
Il a félicité la jeunesse iranienne et l’élite intellectuelle, en particulier les femmes, qui, selon lui, sont parmi les plus instruites du monde musulman. Malgré leur éducation, elles sont toujours confrontées à l’oppression du régime, comme l’imposition du port du hijab.
L’ancien Premier ministre Jaume Bartumeu Cassany a déclaré :
C’est un honneur pour nous, pour moi, d’être à nouveau ici pour montrer notre soutien au Conseil national de la Résistance et à Mme Radjavi. Nous savons que l’Iran est actuellement un pays qui ne fait pas de distinction entre les questions religieuses et politiques. Depuis la Révolution islamique, son régime est gouverné par des érudits religieux. Ce système impose depuis 45 ans un régime dictatorial très éloigné de la société iranienne. Il est évident que la société a évolué dans la direction opposée à celle de la théocratie. Il est donc juste que le premier point du plan de Mme Radjavi pour l’avenir de l’Iran rejette le pouvoir absolu du clergé et la tutelle des juristes islamiques. Comme vous l’avez dit tout à l’heure, Madame la Présidente, la religion doit être séparée de l’État.
L’Iran compte un très important mouvement étudiant. Il existe une élite intellectuelle, composée autant de femmes ayant fréquenté l’université que d’hommes. Ces femmes sont, à mon avis, parmi les plus instruites du monde arabo-musulman. Malgré cela, ils subissent encore les attaques de la police religieuse alors qu’ils veulent simplement marcher les cheveux découverts. Les élites iraniennes, grâce à Internet, suivent les évolutions mondiales et ne partagent plus l’obscurantisme de leurs dirigeants politico-religieux. L’Iran a plus que jamais besoin d’un bon leadership, d’une alternative viable pour se libérer des sanctions, relancer son économie, permettre à sa jeunesse de s’épanouir et de réintégrer la communauté internationale en tant que l’une des principales puissances commerciales et intellectuelles du Moyen-Orient.
Ces derniers mois, le peuple iranien a montré son rejet du régime et son aspiration à l’établissement d’une république démocratique qui embrasse la diversité ethnique et religieuse, les diverses orientations politiques et l’autonomie de ses régions. Cependant, le régime ne semble pas prêt à renoncer au contrôle des libertés individuelles, en maintenant l’obligation pour les femmes de porter le voile. Il existe un réel besoin d’assistance extérieure pour établir un système juridique qui respecte et fasse respecter le principe de la présomption d’innocence, le droit à la défense par des avocats indépendants, le caractère public des procédures judiciaires, l’indépendance des juges et l’abolition de la peine de mort. Ce sont des principes indispensables. Mme Radjavi nous l’a rappelé en présentant une nouvelle fois son plan, et nous ne pouvons pas abandonner la défense continue de ces principes.
Je voulais évoquer brièvement une édition du journal Le Monde de septembre dernier. Le Monde a publié quatre textes clandestins rédigés par des militants iraniens incarcérés à la prison d’Evin à Téhéran. D’après ce que m’ont expliqué nos amis iraniens, Evin représente des décennies de lutte des Iraniens pour la démocratie. Narges Mohammadi, Sepideh Gholian, Niloufar Bayani et Golrokh Iraee nous disent dans ces lettres que le régime oppressif sait que la démocratie finira par prévaloir. Les lettres de ces quatre femmes sont pleines d’espoir et montrent que le chemin vers un Iran démocratique ne viendra pas seulement d’un soutien extérieur mais fondamentalement de l’intérieur du pays.
J’espère que notre opposition unie au régime tyrannique, partout dans le monde et particulièrement en Iran, conduira bientôt à des changements majeurs pour le bénéfice de votre peuple. Le Conseil National de la Résistance construit cette alternative viable contre la tyrannie religieuse et pour les valeurs démocratiques. Je crois que l’espoir est à l’horizon ; nous devons toujours garder dans notre cœur l’espoir de la victoire du peuple iranien, et nous devons également continuer à agir en soutenant la résistance interne.
Merci.
Source:NCRI
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