– Dans une démarche diplomatique importante, le gouvernement fédéral de l’Allemagne a officiellement entamé un processus avec l’Union européenne pour désigner le Corps des gardiens de la révolution islamique d’Iran (les pasdarans) comme une organisation terroriste.
Cette démarche, rapportée par l’éminent journal allemand Süddeutsche Zeitung le jeudi 4 juillet, souligne l’inquiétude croissante de l’Allemagne face aux activités du régime iranien au Moyen-Orient et au-delà.
L’Union chrétienne-démocrate (CDU), le plus grand parti d’opposition allemand, a également appelé à un réexamen complet de la politique du pays à l’égard du régime iranien. La CDU a souligné la longue histoire de l’Iran en matière de soutien au terrorisme, de déstabilisation du Moyen-Orient et de financement de groupes mandataires. Les principales propositions du parti consistent à faire pression sur l’UE pour qu’elle reconnaisse les pasdarans comme une entité terroriste, à former une coalition internationale avec les pays arabes du Moyen-Orient pour contrer les ambitions nucléaires de Téhéran et à fermer le Centre islamique de Hambourg.
Faisant écho à ces sentiments, la Deutsche Welle a rapporté le 4 juillet que le gouvernement fédéral allemand avait ouvert un dossier officiel au sein de l’UE en vue d’imposer des sanctions terroristes aux pasdarans. Le ministère allemand des affaires étrangères, ainsi que plusieurs autres États membres de l’UE, participent à cette initiative. Cette initiative intervient dans un contexte de tensions accrues et d’examen minutieux de l’influence régionale et du programme nucléaire du régime.
L’Union européenne avait précédemment déclaré qu’une décision de justice était nécessaire pour désigner officiellement les pasdarans comme une organisation terroriste. Les spéculations suggèrent que le gouvernement allemand pourrait s’appuyer sur un verdict du tribunal régional supérieur de Düsseldorf, qui a déclaré un Iranien nommé Babak Jalali coupable d’avoir tenté de commettre un attentat terroriste contre une synagogue. La décision du tribunal indiquait qu’une entité de l’État iranien était derrière le complot.
Un documentaire récent de la chaîne de télévision allemande ARD, citant des agences de sécurité, a ajouté au contexte que les pasdarans avaient orchestré l’attaque par l’intermédiaire de Ramin Yektaparast, le chef d’un gang criminel. Yektaparast a été mystérieusement tué en Iran il y a peu de temps.
Le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) plaide depuis longtemps pour que le Corps des gardiens de la révolution islamique (les pasdarans) soit désigné comme une organisation terroriste. Sa présidente élue, Mme Maryam Radjavi, a toujours appelé à la fermeture des ambassades du régime iranien et à la rupture des liens diplomatiques avec Téhéran, en invoquant le soutien massif du régime au terrorisme mondial et ses violations constantes des droits de l’homme.
Source : Stop Fundamentalism/ CSDHI
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