Sassi a relevé le cas de Johan Floderus, un diplomate suédois de l’Union européenne arrêté par les forces de sécurité iraniennes il y a deux ans. Cette arrestation était une tactique visant à échanger Floderus contre Hamid Noury, condamné pour crimes contre l’humanité par un tribunal de Stockholm. Sassi a souligné la nécessité de mettre fin à ces pratiques de prise d’otages et de garantir que ceux qui commettent des crimes contre les droits de l’homme soient traduits en justice.
Il a cité deux récentes actions terroristes du régime iranien au sein de l’UE : la tentative d’assassinat contre Alejo Vidal Quadras, ancien vice-président du Parlement européen, et le complot d’attentat à la bombe lors du Sommet mondial pour un Iran libre en 2018. Sassi a appelé à une action ferme pour empêcher la poursuite du terrorisme iranien à l’intérieur des frontières de l’UE.
L’ancien ministre finlandais a exprimé l’espoir que la nouvelle haute représentante de l’UE pour la politique étrangère, Kaya Callas, adopterait une position plus dure à l’égard de l’Iran. Il a proposé plusieurs mesures, notamment la liste du Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) comme organisation terroriste, la fermeture des ambassades iraniennes qui fonctionnent comme des centres de terrorisme et de collecte de renseignements, et l’imposition de sanctions économiques plus sévères pour isoler l’Iran s’il poursuit ses activités dans l’UE.
Abordant les récentes élections parlementaires simulées en Iran, Sassi les a qualifiées de spectacles plutôt que de véritables exercices démocratiques, notant que la moitié de la population – en particulier les femmes – n’a pas le droit d’être élue présidente. Il a remis en question la légitimité des élus iraniens et a exhorté l’UE à reconnaître le plan en dix points de Maryam Radjavi comme étant conforme aux valeurs de l’Union européenne et constituant la bonne voie pour l’Iran.
Le texte du discours de l’ancien ministre Kimo Sassi :
Madame Radjavi, chers amis épris de liberté. Le régime iranien est non seulement brutal envers son propre peuple iranien, mais il constitue également une grande menace pour les citoyens européens. Le régime a lancé une nouvelle tactique de prise d’otages et de chantage. La sécurité iranienne a arrêté il y a deux ans en Iran le diplomate suédois de l’Union européenne, Johan Floderus, sans aucun motif. La seule raison était de l’échanger contre Hamid Noury, que le tribunal de Stockholm avait condamné pour crime contre l’humanité en Iran, le crime le plus grave du code pénal.
Le changement est désormais intervenu, mais nous devons trouver les moyens de mettre fin à cette prise d’otages. Il est très important que les dirigeants iraniens sachent qu’on ne peut s’échapper nulle part lorsqu’on commet des crimes contre les droits de l’homme, mais qu’on se retrouvera tôt ou tard devant un tribunal quelque part dans le monde.
Le régime iranien mène constamment des actions terroristes dans l’espace de l’Union européenne. Je prends deux exemples : il y a eu une tentative d’assassinat contre Alejo Vidal Quadras, notre très bon ami et ancien vice-président du Parlement européen, en novembre dernier. Il y a également eu une tentative de complot à la bombe lors du Sommet mondial pour un Iran libre de 2018. Nous devons agir avec fermeté pour que rien de tel ne se produise. Nous ne pouvons pas tolérer le terrorisme iranien à l’intérieur des frontières de l’Union européenne.
Aujourd’hui, l’Union européenne s’est dotée d’une nouvelle haute représentante pour la politique étrangère, Kaya Callas. C’est une femme dure et j’espère qu’elle adoptera une position beaucoup plus ferme au sein de la commission chargée d’agir contre l’Iran. Les actions terroristes de l’Iran doivent coûter si cher que le régime iranien n’est pas disposé à le payer. Et qu’est-ce que ça pourrait être ?
Premièrement, bien sûr, les Gardiens de la révolution, ou CGRI, doivent être répertoriés comme organisation terroriste, comme cela a été fait au Canada et aux États-Unis. Mais l’Union européenne doit également envisager de fermer les ambassades iraniennes parce qu’elles fonctionnent comme des centres opérationnels du terrorisme et aussi comme des services de collecte de renseignements contre les dissidents. En outre, nous avons besoin de sanctions économiques plus sévères si l’Iran poursuit ses activités dans la zone de l’Union européenne, et nous pouvons isoler considérablement l’Iran s’il ne met pas un terme à ces politiques.
Puis quelques mots sur les élections parlementaires et les élections récentes. C’étaient des lunettes. Il ne s’agissait pas d’un véritable exercice démocratique. En fait, en Iran, la moitié de la population, cela signifie que toutes les femmes ne peuvent pas être élues présidentes. Mais déjà, la moitié de la population est hors du pouvoir. Les six candidats à la présidentielle étaient tous d’anciens officiers des Gardiens de la Révolution et, en fait, il n’y avait aucun candidat modéré.
C’est une bonne question si l’Union européenne peut considérer que les députés élus et le Président qui sera élu ne sont pas légitimes et que nous ne pensons pas qu’ils soient des interlocuteurs dans les négociations avec l’Union européenne.
Parce que le plan en dix points de Madame Radjavi est à la hauteur des valeurs de l’Union européenne, il est important que l’Union européenne dise clairement que le plan en dix points est la bonne voie, la bonne voie pour améliorer l’Iran. C’est ce qui devrait être le cas si l’Iran souhaite coopérer avec l’Union européenne.
Dans l’ensemble, comme nous le savons tous, la dictature tombera tôt ou tard et nous travaillerons dur. La chute aura lieu et nous espérons voir bientôt l’Iran libre. C’est notre objectif pour ce travail. Félicitations, Madame Radjavi.
Merci beaucoup.
Source:NCRI
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