Nassrin Hassani, journaliste et prisonnière politique, est détenue à la prison de Bodjnourd sans que le principe de séparation des délits soit respecté. Les tribunaux révolutionnaires et pénaux de Bodjnourd l’ont déjà condamnée à un an et 7 mois de prison. Elle est la seule femme prisonnière politique dans cet établissement et est détenue avec des détenues condamnées pour des délits de droit commun.
Conditions insalubres dans la prison de Bodjnourd
La prison de Bodjnourd est essentiellement un entrepôt qui abrite plus de 100 détenues ayant commis divers délits. Certaines de ces personnes sont atteintes de maladies contagieuses et, en raison de l’absence d’installations de quarantaine, elles sont détenues avec d’autres prisonnières.
Changement de l’état de la peine et nouvelle arrestation
La peine de Nassrin Hassani a récemment été modifiée en une peine d’emprisonnement en milieu ouvert, ce qui lui permet de prendre des permissions les jeudis et les vendredis. Cependant, le 28 juin 2024, avant la fin de son congé, elle a été arrêtée par les forces de sécurité et interrogée pour avoir publié des informations sur les élections présidentielles. Après un jour de détention, elle a été transférée à la prison de Bodjnourd. Depuis lors, son statut d’emprisonnement ouvert a été révoqué et les visites de sa famille ont été restreintes.
Nouvelles accusations contre Nassrin Hassani
Les autorités judiciaires et les responsables de la prison de Bodjnourd préparent un nouveau dossier à son encontre pour propagande contre le régime et actions contre la sécurité nationale. Des proches de cette prisonnière politique ont rapporté que le procureur de Bodjnourd s’est rendu à la prison et a menacé Nassrin Hassani de la faire exiler dans la ville de Khach et de l’exécuter.
Condamnations et arrestations antérieures
Le 11 novembre 2023, Nassrin Hassani a été condamnée par la section 103 du tribunal pénal de Bodjnourd 2 à 7 mois de prison pour avoir diffusé de fausses informations et à une amende d’un million de tomans pour ne pas avoir respecté le code vestimentaire islamique en public. En décembre 2023, la section 1 du tribunal révolutionnaire de Bodjnourd l’a condamnée à un an pour “activités de propagande contre la République islamique en publiant des photos et des vidéos sur les médias sociaux”. Cette peine a ensuite été confirmée par la section 2 de la cour d’appel de la province du Khorassan du Nord.
Le 4 février 2024, Nassrin Hassani a été arrêtée et transférée à la prison de Bodjnourd après s’être présentée à la branche 2 du bureau d’application des lois pénales du bureau du procureur public et révolutionnaire de Bodjnourd pour y purger sa peine. Elle est accusée d’avoir diffusé de fausses informations sur les réseaux sociaux. Avant d’entrer en prison, elle avait déclaré dans un message au public : “Je reste fidèle à mes idéaux de liberté”.
Source : CNRI Femmes
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