Il a exhorté la communauté internationale, en particulier les pays occidentaux, à éviter de commettre des erreurs comme la récente libération d’Hamid Noury par un État européen, qu’il a qualifiée d’« objectif contre son camp ».
Le député italien a souligné que la chute du régime iranien est inévitable mais qu’elle doit être suivie d’une alternative claire et forte. Il a exprimé son soutien indéfectible au plan en dix points de Maryam Radjavi pour un Iran libre et démocratique.
Emanuele Pozzolo a déclaré :
C’est toujours un honneur et un plaisir d’être ici avec vous, pour tenter de vous témoigner notre soutien sincère et authentique à vos combats. Des combats que j’ai déjà évoqués ailleurs, à Achraf 3, à Paris l’année dernière, à Bruxelles. Des combats que je partage véritablement et sincèrement, comme beaucoup d’invités de marque ici présents aujourd’hui.
Aujourd’hui, je voulais partager avec vous une réflexion très simple. J’ai écouté attentivement les discours d’hier, à commencer par celui de Mme Radjavi, et ceux des distingués invités et collègues qui m’ont précédé. Finalement, un mot symbolique pour le régime qui tyrannise actuellement l’Iran m’est venu à l’esprit. Et ce mot est « intimidateurs ». Les tyrans règnent à Téhéran, et plusieurs fois dans notre vie, nous avons rencontré un tyran sur notre chemin, quelqu’un qui veut de notre part silence et obéissance. Dans la plupart des cas, il faut admettre qu’un sourire sarcastique suffit à faire fuir l’intimidateur. Malheureusement, il arrive parfois que les intimidateurs s’associent, forment un système, acquièrent du pouvoir et deviennent un État. C’est ce qui s’est produit en Iran au cours des dernières décennies, un gouvernement de tyrans tyrannisant ce pays.
Ces tyrans sont très dangereux, pas des tyrans de la rue, mais ceux qui utilisent deux outils principaux pour rester au pouvoir parce qu’ils sont incapables de gouverner un État important et riche comme l’Iran. Ils sont incompétents mais ont réussi à se maintenir longtemps au pouvoir. C’est désormais le glas qui sonne pour eux. Ils utilisent deux outils pour maintenir le pouvoir : la terreur interne, que nous avons tous vu et que nous n’avons pas besoin de prouver davantage. Des milliers de personnes persécutées, des milliers de femmes, de filles et de garçons opprimés, voire tués, leurs vies détruites au nom de préceptes que ceux qui les imposent ne respectent pas. C’est une véritable honte dans l’Iran moderne.
D’un côté, la terreur interne est le premier outil qu’ils utilisent ; en revanche, le terrorisme international vient en deuxième position. Et si quelqu’un ne l’a pas compris, certainement pas parmi ceux présents, ou plutôt, si quelqu’un ne l’a pas encore compris, il aurait pu, je crois, le comprendre définitivement, espérons-le, le 7 octobre 2023, lorsque l’Iran a lancé une opération véritablement insensée utilisant le peuple palestinien, l’envoyant au massacre dans le but précis d’aggraver davantage les tensions dans un Moyen-Orient déjà instable. L’Iran a clairement signé un accord avec le Hezbollah et continue de le faire avec des proclamations délirantes quotidiennes, uniquement pour maintenir son pouvoir en ruine à Téhéran malgré les guerres et le chaos du Moyen-Orient. Ils pensent qu’ils peuvent encore longtemps tromper le peuple iranien. Ils n’ont pas réussi jusqu’à présent et n’y parviendront jamais.
En fait, ce sont des moments cruciaux, à mon avis. Car après le 7 octobre 2023, le monde entier a compris que la question iranienne n’est pas une question régionale mais mondiale. Nous ne discutons pas simplement d’un autre défi géopolitique, mais du cœur des défis géopolitiques mondiaux. Si nous ne comprenons pas cela, et je crois que ceux ici le comprennent, nous risquons de ne rien comprendre à ce qui se passe dans le monde. Nous sommes donc confrontés au principal défi.
Source : CNRI
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