Début de la grève de la faim et couture des lèvres
Selon une source informée, une prisonnière de la prison de Vakilabad à Machad a entamé une grève de la faim et s’est cousu les lèvres le jeudi 18 juillet 2024, en signe de protestation contre les tortures brutales qui lui ont été infligées.
Cette prisonnière, appelée “Mme N”, est mère de 4 enfants et a été condamnée à une peine de prison à l’issue d’un procès inéquitable lié à l’affaire Golbahar Mehr Housing. Elle se trouve maintenant dans la prison de Vakilabad à Machad depuis près d’un an.
Privation des droits légaux
Les autorités pénitentiaires ont privé “Mme N” de son droit légal à 3 jours de congé par mois. Elle voulait voir ses enfants et, se voyant refuser ce droit, elle a entamé une grève de la faim en signe de protestation.
Torture et transfert à l’isolement
Le directeur du quartier des femmes de la prison de Vakilabad et une gardienne de prison nommée Salari l’ont emmenée dans une cellule de pierre insalubre, sans nourriture ni eau. Pendant 30 heures, ses mains ont été attachées derrière son dos avec des menottes en fer, et ses jambes ont été étroitement liées, ce qui a provoqué des ecchymoses et des gonflements au niveau des poignets. Elle n’a pas non plus accès aux installations médicales nécessaires.
Plaintes de la famille et absence de réponse
La famille de “Mme N” a déposé des plaintes auprès de toutes les autorités compétentes, notamment le président de la Cour suprême de la province de Khorassan Razavi, le procureur de Machad, l’Inspection de la surveillance des prisons et le juge superviseur de la prison, mais elle n’a reçu aucune réponse. Les autorités pénitentiaires soutiennent le chef du quartier des femmes et les gardiens de prison. Le juge de surveillance des prisons a déclaré à la famille : “J’userai de mon autorité pour faire en sorte que votre fille ne soit pas libérée”.
Pression psychologique et physique
Cette détenue subit des tortures psychologiques et physiques. Les autorités pénitentiaires l’ont empêchée de rencontrer sa famille, et lorsque sa mère, après de nombreux efforts, a réussi à la rencontrer, elle n’a pu voir sa fille qu’en présence d’une gardienne de prison. On lui a dit qu’elle n’avait pas le droit de parler de la grève de la faim ou de la torture, sous peine de voir sa visite annulée.
Source: CNRI Femmes
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