dimanche 2 juin 2013

Le Département d’État ne doit pas répéter les mensonges de Kobler sur les réfugiés iraniens

                                     
Le Département d’État américain ne doit pas répéter les mensonges de Martin Kobler sur les réfugiés iraniens en Irak et préparer le terrain à leur répression
Communiqué de presse par le Comité International pour la Recherche de la Justice (ISJ),
Bruxelles, 30 mai 2013

Ces derniers jours, les médias officiels du régime totalitaire au pouvoir en Iran et ses médias affiliés en Irak n'ont su cacher leur joie sur les dernières fausses déclarations faites par Mme Jones, la secrétaire assistante intérimaire pour les Affaires du Proche Orient, à la Sous-commission du Moyen Orient du Congrès américain.

L'agence de presse du Corps des gardiens de la révolution connue comme Fars a écrit le 26 mai : « Un responsable américain a donné des informations sur l'opposition des dirigeants de l'organisation terroriste des Moudjahidine du peuple à leur départ définitif du sol irakien (...) Un responsable du Département d’État américain a déclaré au Congrès que les dirigeants du groupe ne coopéraient pas pour le départ de leurs forces d'Irak. »

Mme Jones a déclaré au Congrès : « Nous avons passé un temps considérable, par exemple, pour ouvrir une fenêtre aux résidents du camp Liberty pour partir en Albanie. Très peu ont été autorisés à s’y rendre jusqu'à présent. Nous avons passé énormément de temps avec la direction de l'OMPI pour les aider à comprendre qu'ils doivent encourager leurs compatriotes à profiter de ces opportunités, et pour leurs propres raisons ils sont réticents à encourager cela de manière transparente qui puisse être appropriée. »

Il s'agit d'une écœurante répétition des faux rapports de Martin Kobler, le représentant de l'ONU en Irak, dont le parti pris en faveur du régime iranien et de la nouvelle dictature en Irak est bien connu. Cela ne fait que préparer le terrain à un quatrième massacre des réfugiés iraniens en Irak. De même le 15 mai, Mme Sherman, sous-secrétaire d’Etat aux Affaires Politiques a déclaré : « Il y a eu des efforts de la part de pays comme l'Albanie pour accueillir plusieurs d'entre eux (...) la direction de l'OMPI aussi bien au camp Liberty qu'à Paris a empêché les gens de Liberty de savoir quelles sont leurs options, et (...) j'espère que la direction de l'OMPI leur permettra de connaître leurs options. »

Contrairement à ces déclarations fallacieuses et dangereuses, la direction des Moudjahidine et du camp ont non seulement informé tous les résidents de leurs options de réinstallation, mais ont également déployé tous les efforts pour convaincre les habitants de les accepter. Le plus effarant c’est que deux hauts responsables du Département d’État dissimulent la vérité : la promesse de sécurité et de sûreté des résidents de Liberty et leur prompte réinstallation, que Kobler a utilisées pour tromper les résidents avec le soutien du Département d’État étaient de véritables mensonges ou tout au moins ont échoué.

Le secrétaire d’État John Kerry a exprimé ses inquiétudes lors de l'audition du 17 avril devant la Chambre des Représentants et a déclaré : « Je suis inquiet à propos des conditions de sécurité là-bas ; c'est pourquoi nous avons tenté d'étendre le niveau de nos efforts pour transférer ces personnes. Nous avons contacté d'innombrables pays ; d'innombrables pays nous ont opposé un refus. »

Nous savons que depuis début 2012, les représentants des résidents et Mme Radjavi, la Présidente de la Résistance iranienne, ont tenté de convaincre l'Albanie d'accueillir les résidents.

Toutefois, après l’attaque meurtrière à la roquette du 9 février, les résidents soulignent légitimement que le principal problème est leur sécurité collective et c'est pourquoi ils sont opposés à des réinstallations par étapes et demandent une réinstallation rapide de tout le monde. Ils demandent comment ils peuvent abandonner leurs proches et amis sous les bombes, les roquettes et les mortiers pour ne sauver que leur propre vie.
Néanmoins, la direction du camp et le représentant des habitants à Paris, au prix d’efforts intenses, ont fourni à l'ONU et au Département d’État les noms de 340 personnes, en quatre listes, pour un transfert en Albanie et ont donné des engagements écrits d’assurer tous leurs frais en Albanie. Mais jusqu'à présent, seules 14 personnes ont été transférées en Albanie. En outre, le mois dernier, les représentants des résidents ont officiellement donné au HCR une liste de 100 personnes possédant un titre de réfugié délivré en Allemagne pour leur transfert dans ce pays, mais pas une seule personne n'a été transférée.
Mmes Jones et Sherman n'étaient-elles pas au courant de ces faits ? Par conséquent, elles doivent immédiatement rectifier leurs déclarations et ne pas permettre que cela devienne une excuse pour une nouvelle attaque contre les habitants, notamment parce que ces déclarations sont faites alors que les États-Unis n'ont entrepris aucune démarche dans ce domaine et pas même un seul des résidents de Liberty étant réfugiés aux États-Unis n'a été autorisé à retourner en Amérique. Depuis février 2012, où les résidents sont allés à Liberty, jusqu'au 15 mai de cette année, seules huit personnes ont été transférées à l'étranger ; mais durant la même période, huit personnes ont été tuées à cause de l'attaque du 9 février et six personnes ont perdu la vie à cause du manque de soins médicaux.
Le Comité International pour la Recherche de la Justice (ISJ) appelle à mettre un terme à ces déclarations fallacieuses des responsables du Département d’État, dont peuvent abuser le gouvernement irakien et le régime iranien pour préparer le terrain à un nouveau massacre.
Alejo Vidal Quadras
Vice-président du Parlement Européen
Président du Comité international pour l’application de la justice (ISJ)
Au sujet de l'ISJ :En 2008, plusieurs éminents parlementaires européens ont créé le Comité international pour l’application de la Justice (ISJ) qui a rassemblé d'éminentes personnalités politiques et juridiques internationales pour contester l’inscription injuste de l'OMPI sur la liste noire européenne. Nous avons avec succès remporté les procès au Royaume-Uni et au Luxembourg, et justice a été rendue à l'OMPI en Europe lorsqu'elle a été retirée de la liste britannique et celle de l’Union européenne, respectivement en 2008 et 2009. L'OMPI a été finalement retirée de la liste noire des États-Unis le 28 septembre 2012.
L'ISJ bénéficie du soutien de plus de 4000 parlementaires des deux côtés de l'Atlantique.

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