lundi 5 août 2013

Les ministres de Rohani en Iran : des acteurs essentiels de la répression et du terrorisme

Pour-Mohammadi, le ministre de la justice, un responsables clé du massacre de 30.000 prisonniers politiques de 1988
Les ministres du gouvernement de Rohani qui ont été présentés le 4 aout au parlement du régime, sont tous de hauts responsables de ce 30 dernières années qui ont joué des rôles essentiels dans la guerre, la répression, l’exportation du terrorisme et de l’intégrisme. Aucun n’est un outsider. Pas une femme n’a été proposée pour un ministère.
Comme l’a mis en avant Maryam Radjavi au lendemain du scrutin, il n’y aura aucun changement en Iran sans la libération des prisonniers politiques, la liberté d’expression, la liberté de partis, l’arrêt de l’ingérence agressive en Syrie et en Irak et la fin du projet d’armes atomiques. 50 jours après son élection, Rohani a bien montré en diverses occasion qu’il ne veut ni ne peut amener de changement dans ces domaines. Le 4 aout, Rohani a dit au premier ministre syrien venu assister à son investiture à Téhéran, qu’aucune pression ne pourra faire abandonner au régime des mollahs son soutien au gouvernement syrien face à « la crise actuelle » (lire face au peuple syrien).
Le passé de certains candidats aux ministères :
Le mollah Mostafa Pour-Mohammadi, candidat au ministère de la justice : Un des dirigeants les plus criminels. Il a été durant des années vice-ministre du Renseignement (Vevak), et à ce titre a tenu le rôle le plus important au sein du comité de la mort, composé de trois membres, dans le massacre de 30.000 prisonniers politiques en 1988. En 1980, après le début de la guerre contre l’Irak, Khomeiny l’a nommé procureur de la révolution des provinces de Khorassan (Nord-est, Hormozegan (sud) et du Khouzistan (sud-ouest de l’Iran). Il est alors chargé de réprimer les protestations des enseignants et des lycéens dans la ville de Bandar-Abbas qui duraient depuis un an.  La tuerie d’une centaine de lycéens de 16 à 18 ans et d’enseignants licenciés à Bandar-Abbas figure dans le bilan publié de ce bourreau sans pitié. Il a ensuite été de 1979 à 1986, procureur de la révolution et procureur militaire dans diverses provinces pour y réprimer la population. De 1987 à 1999, il a occupé les fonctions de vice-ministre et de suppléant du ministre du Renseignement (Vevak).
De 1990 à 1999, il a été le successeur et le patron du renseignement étranger au Vevak, où il a joué un rôle particulier dans le terrorisme du régime. Il a été le principal planificateur d’attentats terroristes, dont l’exécution avait été confiée à Saïd Emami.
Pour Mohammadi a aussi été un acteur des meurtres en séries où il n’a pas montré de pitié même pour ses proches. Il est impliqué dans l’horrible assassinat d’Achraf-Ol-Sadat Borghe’i, sa cousine par alliance, dont le corps avait été brûlé, en mars 1996.
C’est un proche confident de Khamenei. En 2003 il a été nommé au cabinet de Khamenei, conseiller du directeur de cabinet et président du groupe « politico-social » ; il est entré au bureau spécial du renseignement de Khamenei qui porte le numéro de code 101 et compte 19 sous direction. Pour-Mohammadi y a le code 1223.
Sous le ministère de Fallahian, Pour-Mohammadi était directement chargé de la lutte contre la télévision de la résistance et  de brouillage de cette chaine.
Ali Rabi’i, candidat au ministère du Travail et des Affaires sociales : A l’arrivée au pouvoir de Khomeiny, il est entré dans le corps des gardiens de la révolution, où dès le départ il a été un commandant du renseignement. Il a été le premier directeur général des services de renseignement de la province d’Azerbaïdjan occidentale. Puis il a dirigé la direction du travail du Vevak, et a été sous-directeur de la branche juridique du parlement au Vevak jusqu’en 1993.
Sous la présidence de Khatami, il a été directeur exécutif du Conseil suprême de la sécurité nationale, où Hassan Rohani était chargé du renseignement et de la sécurité. Il a enseigné la guerre psychologique à l’université Imam Bagher du Vevak. Il a été très actif dans la mis en place de mesures anti-ouvrières.
Le mollah Seyed Mahmoud Alavi, candidat au ministère du Renseignement (Vevak) : dans la première législature du parlement du régime il a été chargé de mettre au point le règlement du Vevak. Il a été un membre actif de l’assemblée des Experts et un député de la 1ère, 2ème, 4ème et 5ème législature. De 1990 à 1992, il a été le n°2 de la direction de la surveillance et de l’inspection et de la direction des relations publiques et de la propagande de l’organe d’espionnage et de répression « politico-idéologique » du Vevak, et chargé du soutien des forces armées. De 2001 à 2010, il a dirigé le service politico-idéologique de l’armée classique, jouant un rôle majeur dans la répression des militaires proches du peuple.
Hamid Tchit-Tchian, candidat au ministère de l’Energie : A été commandant du renseignement du corps des pasdarans dans la ville de Tabriz (nord-ouest), et d’autres villes de la province d’Azerbaïdjan dans les premières années du régime des mollahs. Avec la formation du Vevak en 1985, il entre officiellement dans ce ministère où il sert dans divers organes de répression.
Abbas Akhoundi, candidat au ministère du Logement : En tant qu’un des premiers membres du conseil de la Croisade pour la Reconstruction, il a été responsable du soutien de guerre qui a déversé des milliards de tomans de la richesse du peuple iranien pour faire durer la guerre de huit ans contre l’Irak.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 5 aout 2013

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