mercredi 19 juillet 2017

L'Iran devrait accorder un accès aux prisons aux groupes de droits de l’homme, et pas seulement aux diplomates étrangers

 Human Rights Watch, le 12 juillet 2017 - Des ambassadeurs ont obtenu une visite officielle et rare de la prison d'Evine. L’Iran a ouvert la porte - juste entrouverte - pour donner un aperçu de la vie dans la célèbre prison d'Evine de Téhéran, qui abrite de nombreux prisonniers politiques du plus haut niveau du pays.
Les ambassadeurs étrangers de 45 pays ont visité Evine la semaine dernière, une tentative, « de réfuter les fausses allégations relatives aux droits de l'homme formulées par certains gouvernements et médias occidentaux, y compris concernant nos conditions de détention », a déclaré Kazem Gharib Abadi, adjoint pour les affaires étrangères au sein du Haut Conseil pour les droits de l'homme qui a organisé la visite.

Après la visite, l’agence de presse, Tasnim, qui est proche des intransigeants en Iran, a affirmé que plusieurs ambassadeurs étaient « stupéfaits » par la qualité de cette prison. Moins étonnant est le fait qu'aucun des prisonniers politiques purgeant des peines de prisons après des procès sérieusement viciés, n’a rencontré aucun des diplomates étrangers. Le sujet du droit à un procès régulier n’a pas davantage été évoqué durant la visite
Les défenseurs iraniens des droits de l’homme et d’anciens prisonniers politiques ont exprimé leur scepticisme à l’égard de la visite qui n’était rien de moins qu’un effort cynique de relations publiques. « Ce sont généralement des réunions bien pensées pour lesquelles ils préparent une pièce et un couple de prisonniers pour eux », a déclaré à la radio, Farda Taghi Rahmani, militante politique qui a passé 13 ans en prison.
Les autorités ont fermé la prison d'Evine aux enquêteurs internationaux et nationaux indépendants des droits de l'homme depuis plus d'une décennie. Le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire et le Rapporteur spécial sur la promotion et la protection du droit à la liberté d'opinion et d'expression ont été les derniers experts internationaux à visiter la prison en 2003, y compris le quartier 209, où les prisonniers politiques sont placés sous le contrôle du ministère des renseignements.
Aucun rapporteur de l'ONU - y compris le Rapporteur Spécial sur l'Iran – n’a eu accès au pays depuis plus d'une décennie. Il existe au moins dix demandes permanentes de différents experts des droits de l'homme de l'ONU, de visiter l'Iran, en plus des demandes régulières de groupes de défense des droits de l'homme, y compris Human Rights Watch, de rencontrer des responsables en Iran et de discuter des préoccupations relatives aux droits de l’homme avec eux.
Dans ce contexte restrictif, la tentative apparente du pouvoir judiciaire d'offrir même un accès limité au système pénitentiaire iranien à des observateurs extérieurs est positive. Mais s'ils veulent signaler quelque chose de plus qu'un stratagème de relations publiques, l'Iran devrait accorder un accès illimité non seulement aux diplomates étrangers, mais aussi aux organes des droits de l’homme de l'ONU et aux experts indépendants locaux et internationaux des droits de l'homme dans ces prisons, auquel cas les violations des procédures régulières, l’absence de procès équitables et des conditions de détention seront sans aucun doute des sujets de discussion.
an devrait accorder un accès aux prisons aux groupes de droits de l’homme, et pas seulement aux diplomates étrangers
Human Rights Watch, le 12 juillet 2017 - Des ambassadeurs obtiennent une visite officielle et rare de la prison d'Evine. L’Iran a ouvert la porte - juste entrouverte - pour donner un aperçu de la vie dans la célèbre prison d'Evine de Téhéran, qui abrite de nombreux prisonniers politiques du plus haut niveau du pays.
Les ambassadeurs étrangers de 45 pays ont visité Evine la semaine dernière, une tentative, « de réfuter les fausses allégations relatives aux droits de l'homme formulées par certains gouvernements et médias occidentaux, y compris concernant nos conditions de détention », a déclaré Kazem Gharib Abadi, adjoint pour les affaires étrangères au sein du Haut Conseil pour les droits de l'homme qui a organisé la visite.
Après la visite, l’agence de presse, Tasnim, qui est proche des intransigeants en Iran, a affirmé que plusieurs ambassadeurs étaient « stupéfaits » par la qualité de cette prison. Moins étonnant est le fait qu'aucun des prisonniers politiques purgeant des peines de prisons après des procès sérieusement viciés, n’a rencontré aucun des diplomates étrangers. Le sujet du droit à un procès régulier n’a pas davantage été évoqué durant la visite
Les défenseurs iraniens des droits de l’homme et d’anciens prisonniers politiques ont exprimé leur scepticisme à l’égard de la visite qui n’était rien de moins qu’un effort cynique de relations publiques. « Ce sont généralement des réunions bien pensées pour lesquelles ils préparent une pièce et un couple de prisonniers pour eux », a déclaré à la radio, Farda Taghi Rahmani, militante politique qui a passé 13 ans en prison.
Les autorités ont fermé la prison d'Evine aux enquêteurs internationaux et nationaux indépendants des droits de l'homme depuis plus d'une décennie. Le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire et le Rapporteur spécial sur la promotion et la protection du droit à la liberté d'opinion et d'expression ont été les derniers experts internationaux à visiter la prison en 2003, y compris le quartier 209, où les prisonniers politiques sont placés sous le contrôle du ministère des renseignements.
Aucun rapporteur de l'ONU - y compris le Rapporteur Spécial sur l'Iran – n’a eu accès au pays depuis plus d'une décennie. Il existe au moins dix demandes permanentes de différents experts des droits de l'homme de l'ONU, de visiter l'Iran, en plus des demandes régulières de groupes de défense des droits de l'homme, y compris Human Rights Watch, de rencontrer des responsables en Iran et de discuter des préoccupations relatives aux droits de l’homme avec eux.
Dans ce contexte restrictif, la tentative apparente du pouvoir judiciaire d'offrir même un accès limité au système pénitentiaire iranien à des observateurs extérieurs est positive. Mais s'ils veulent signaler quelque chose de plus qu'un stratagème de relations publiques, l'Iran devrait accorder un accès illimité non seulement aux diplomates étrangers, mais aussi aux organes des droits de l’homme de l'ONU et aux experts indépendants locaux et internationaux des droits de l'homme dans ces prisons, auquel cas les violations des procédures régulières, l’absence de procès équitables et des conditions de détention seront sans aucun doute des sujets de discussion.

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