samedi 28 juillet 2018

#Iranprotests; Peines de prison pour les femmes de la minorité religieuse des Derviches Gonabadi en Iran


soufies femmesCSDHI  Elham Ahmadi et Sedigheh Safabakht, deux femmes appartenant à la minorité religieuse des Derviches Gonabadi iraniens, ont été condamnées à cinq ans de prison par le tribunal révolutionnaire de Téhéran.
Elles sont emprisonnées depuis le 20 février suite à la violente dispersion par les forces de d'une manifestation organisée par les Derviches Gonabadi à Téhéran.
En outre, le tribunal a imposé une interdiction de deux ans à Elham Ahmadi, l'empêchant de s'engager dans des activités sociales et de quitter le pays. Sedigheh Safabakht a également été privée de deux ans d'activités ou d'appartenance à des partis politiques ou à des groupes sociaux, ainsi que d'activités dans les médias sociaux.
Le 19 février, les forces de sécurité ont arrêté, en usant de violence, au moins 60 femmes de la communauté des Derviches Gonabadi pour avoir participé à une manifestation à Téhéran qui a tourné à la violence après usage de la force par les agents de la sécurité qui ont eu recours aux coups, aux armes à feu, aux canons à eau et aux gaz lacrymogènes. Les femmes ont été conduites au centre de détention de Vozara où elles ont déclaré avoir été soumises à des fouilles corporelles intrusives par des agents féminins, à des intimidations lors des interrogatoires, à des insultes et des cris. Au cours des 24 heures suivantes, les autorités ont transféré 10 des femmes dans la section de quarantaine de la prison de Shahr-e Rey près de Téhéran et ont libéré le reste.
Les personnes transférées sont Shokoufeh Yadollahi, Sepideh Moradi, Maryam Farisani, Nazila Nouri, Sima Entesari, Shima Entesari, Shahnaz Kiani, Maryam Barakouhi, Elham Ahmadi et Avisha Jalaledin.
Après plusieurs jours, une 11ème femme, Sedigheh Safabakht, qui était apparemment détenue à la prison d'Evine auparavant, a également été transférée à la prison de Shahr-e Rey. Selon certaines informations, certaines femmes subissent des interrogatoires nocturnes et sont insultées et menacées verbalement.
Shokoufeh Yadollahi, une autre femme soufie en détention, a refusé de comparaître devant le tribunal, le 16 juillet 2018, protestant contre le fait qu'elle n'avait pas accès à un avocat et que la cour n'avait pas respecté la procédure juridique légale dans son cas.
Une autre femme soufie incarcérée, Sepideh Moradi, a été contrainte de retirer la plainte déposée contre les gardiens de prison, a déclaré la mère de Sepideh, Sedigheh Khalili, le 16 juillet 2018.
Les femmes soufies ont été brutalisées par les gardiens de prison, le 13 juin 2018.

Source : Les droits de l’homme en Iran

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire