CSDHI - L'Iran lance de nouvelles patrouilles répressives sous différents noms pour renforcer la répression des contestations et manifestations de rue.
Dans le passé, le Corps des gardiens de la révolution islamique (les pasdarans) et les « célèbres » forces Basiji utilisaient leur autorité juridique et extrajudiciaire sous prétexte de « d’assurer la sécurité » avec les patrouilles de « promotion de la vertu et prévention du vice ».
Selon le chef de la police iranienne, un nouveau type de patrouille appelé « Razavion » doit être lancé dans les rues et les quartiers iraniens.
« Un accord a été conclu entre la police et l’Organisation Basij dans le contexte d’un engagement et d’une coopération accrus en vue du lancement de la patrouille « Razavion », a déclaré le chef de la police iranienne, Hossein Ashtari, à l'agence de presse IRNA, le 8 mai.
Précédemment, le lancement de ces patrouilles avait été annoncé en novembre 2018, en même temps que la semaine du Basij en Iran. Les patrouilles ont été envoyées dans plusieurs villes, dont Bukan dans l'ouest de l'Iran, Yazd dans le centre de l'Iran et dans la province d'Alborz.
Après cela, les agences de presse officielles ont annoncé le 5 mai que la patrouille Razavion avait également été lancée à Qom pour prévenir « le vol et le crime ». Selon le commandant de la police iranienne, les patrouilles ont été lancées dans le but de « promouvoir la sécurité de la population ».
Les patrouilles Razavion surnommées « patrouilles de sécurité de quartier » par Ashtari ont été comparées aux redoutées patrouilles du « Comité de la révolution », actives au cours de la première décennie de la révolution iranienne. Les Comités de révolution constituaient le noyau de ce qu’allaient devenir les gardiens de la révolution (les pasdarans) et étaient composés de « Pasdars » (membres de l’IRGC).
Selon le chef de la police de Qom, la patrouille Razavion « est un plan au niveau national qui a été coordonné avec les pasdarans, le pouvoir judiciaire et la police et qui utilisera le pouvoir infini du Basij ».
La plus grande crainte du régime iranien réside dans les manifestations de rue alors que la colère monte parmi la population iranienne en raison de la crise économique iranienne.
De telles réactions du régime iranien ne sont pas nouvelles. Cependant, malgré la campagne de répression massive et les arrestations du régime au cours de l’année écoulée, les Iraniens continuent de manifester et revendiquent le respect de leurs droits dans les rues.
Source : Iran News Wire
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire