mardi 28 mai 2019

Des groupes de défense des droits humains dénoncent 100 agresseurs en Iran et 400 autres à suivre


crime contre humanité iran Un groupe de défense des droits humains a publié les cas de 100 auteurs de violations des droits de l'homme en Iran dans le premier volume d'une série de livres intitulée « The Face of Crime », qui déclare qu'un grand nombre des personnes au pouvoir en Iran sont coupables de crimes odieux contre l'humanité, dont le Guide suprême Ali Khamenei, le président Hassan Rouhani et le chef du pouvoir judiciaire, Ebrahim Raisi.

Sur la liste des personnes de Justice For Iran (JFI), 25 travaillent pour des entités placées sous la supervision directe de Khamenei, 50 autres exercent des fonctions judiciaires, 36 autres occupent des fonctions gouvernementales et un est au Parlement. Parmi les autres noms notables figurant sur la liste figurent l'ancien chef du pouvoir judiciaire, Sadeq Amoli Larijani et l'ancien Premier Ministre, Mir Hossein Mousavi.
Le JFI affirme que seuls 41 des personnes citées jusqu'à présent ont été tenues responsables de leurs crimes au niveau international (aucun d'entre eux au plan interne) et ont l’interdiction de se rendre en Europe et en Amérique du Nord, leurs avoirs extérieurs étant gelés.
Les personnes figurant sur la liste sont accusées d'une grande variété de violations des droits humains allant du meurtre à la torture, d'assassinats à la répression de dissidents pendant des décennies, de tortures sexuelles jusqu’au massacre des prisonniers politiques de 1988.
JFI, une organisation de défense des droits humains à but non lucratif et non gouvernemental, a pour mandat de dénoncer les violations des droits de l’homme commises en Iran et les personnes responsables de leurs actes. Dans leur prochain livre, ils exposeront 400 autres violateurs des droits de l'homme en Iran.
LE MASSACRE DE 1988
Le massacre en 1988 de 30 000 prisonniers politiques est largement considéré comme le plus grand crime contre l’humanité depuis la Seconde Guerre mondiale, mais personne n’a jamais été traduit en justice. En fait, beaucoup occupent aujourd'hui des postes de pouvoir en Iran et sont félicités pour leurs crimes par d'autres membres du régime.
L'année dernière, Amnesty International (AI) a publié un rapport de 200 pages sur le massacre intitulé « Des secrets ensanglantés : Pourquoi les massacres perpétrés dans les prisons en 1988 en Iran sont des crimes contre l'humanité » et a appelé les Nations Unies à « mettre sur pied une enquête indépendante » sur le massacre et la dissimulation ultérieure.
Philip Luther, directeur de la recherche et du plaidoyer pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty International, a déclaré : « Ces secrets ensanglantés du passé de l’Iran continuent de hanter le pays jusqu’à nos jours. Ce rapport dévoile le réseau de dénégations et de distorsions que les autorités iraniennes perpétuent depuis plus de trente ans, tant dans le pays qu’à l’international, afin de cacher la vérité qui est qu’ils ont disparu de force et qu’ils ont systématiquement tué des milliers de dissidents politiques en l'espace de quelques semaines entre la fin juillet et le début de septembre 1988 ».
Luther a déclaré : « Au lieu de poursuivre leurs attaques cruelles contre les familles, les autorités iraniennes devraient garantir leur droit à la vérité, à la justice et à la réparation, y compris en rendant les corps des victimes à leurs familles et en identifiant les restes en permettant l’exhumation professionnelle des fosses communes et des analyses ADN ».
Source : Justice For Iran

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