
Concernant le décès de M. Shajarian, Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) a déclaré: «J’adresse toutes mes condoléances au peuple iranien et à la communauté des artistes, à la famille et aux amis de Shajarian pour la perte d’un des plus grands artistes d’Iran. Certes, ses œuvres brillantes lui survivront et s’inscrivent au nombre des trésors inestimables de l’art national.
En créant de nouvelles méthodes où se mêlaient son goût et son talent naturels, Shajarian étaient de ces artistes qui ont transformé la musique et le chant iraniens authentiques en préservant leurs principes et fondements au début des années 1950.
Le régime clérical hostile à l’art, incapable de tolérer aucune voix, a montré sa haine en privant Shajarian de ses concerts et en supprimant également le chant de sa prière du mois de Ramadan de la radiotélévision.
Shajarian a déclaré à plusieurs reprises dans des interviews qu’il faisait face à une dictature qui voulait le soumettre et qu’il refusait de plier.
“Je vis dans un pays où je n’ai pas le droit de chanter pour mon peuple depuis plusieurs années”, avait déclaré Maitre Shajarian lors d’une cérémonie commémorative en l’honneur du grand poète Hafez en mai 2015.
Les pressions de la dictature religieuse n’ont pas et ne pourront pas réduire la position et les apports majeurs de Shajarian à l’art et à la musique, en particulier au chant en Iran.
Il ne fait aucun doute que la communauté artistique en Iran et les amoureux de la musique iranienne nourriront davantage ses œuvres, ses enseignements et ses innovations et viendront enrichir les joyaux uniques de l’art et de la culture de notre pays. Sa voix a toute sa place dans le cœur de millions d’Iraniens depuis plusieurs générations et ne peut être réduite au silence.»
M. Shajarian a déclaré à plusieurs reprises et ouvertement dans nombre de ses entretiens qu’il faisait face à un régime dictatorial, qui cherchait à le forcer à se repentir et à se rendre, et qu’il n’était pas prêt à l’accepter.
En avril 2015, lors d’une cérémonie en l’honneur du légendaire poète iranien Hafez, M. Shajarian a répondu au public qui l’encouragait à chanter en disant: «Je vis dans un pays où il m’est interdit de chanter depuis plusieurs années pour mon propre peuple.
Le régime iranien a interdit à M. Shajarian d’organiser des concerts depuis 2009, date à laquelle il a défendu les manifestants qui sont descendus dans la rue pour protester contre le simulacre d’élection présidentielle. La télévision d’État également cessé de jouer sa populaire prière du Ramadan «Rabanna» et d’autres chansons.
Hier, es manifestants en colère, tout en honorant la mémoire du maître de la musique traditionnelle persane, ont scandé des slogans contre le régime. Des vidéos d’Iran montrent la population en train de scander «La télévision et la radio d’État sont une honte» et «mort au dictateur».
Les forces de sécurité ont attaqué les personnes en deuil et ont tenté de disperser la foule. Le régime iranien a réduit de flux d’Internet au moment des rassemblements, mais de courts clips vidéo des manifestations ont été publiés sur les réseaux sociaux.
Mohammad Reza Shajarian, éminent maître de la chanson et de la musique iraniennes authentiques, est décédé après une longue bataille contre la maladie.
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