samedi 7 novembre 2020

Tour d’horizon des manifestations en Iran : les médias d’État reconnaissent l’impasse économique du régime

 

Travailleurs de l’usine de canne à sucre Haft-Tappeh

Alors que la situation économique s’aggrave en Iran en raison de la corruption institutionnalisée et de la mauvaise gestion du régime, les manifestations de tous les secteurs de la société se poursuivent dans le pays, selon des informations recueillies par l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI / MEK).

Mercredi, les travailleurs de l’usine de canne à sucre de Haft-Tappeh ont organisé un rassemblement de protestation pour la sixième journée consécutive, exigeant la libération immédiate de leurs collègues arrêtés. Les travailleurs de l’usine de canne à sucre Haft-Tappeh ont organisé de nombreux sit-in et manifestations ces dernières années, protestant contre la soi-disant «privatisation» de cette usine et ses bas salaires.

Le 5 novembre, un bus rempli de forces de sécurité a été stationné à l’usine de canne à sucre Haft-Tappeh. Les forces ont empêché 15 ouvriers d’entrer dans l’usine.

Les travailleurs du département industriel se sont mis en grève pour soutenir leurs collègues et ont scandé des slogans contre les forces de sécurité.

Un groupe d’infirmières de la province de Bouchehr, dans le sud-ouest de l’Iran, a organisé un rassemblement de protestation le mardi 3 novembre 2020, réclamant leurs arriérés de salaires, retardés depuis des mois. Ils ont également protesté pour ne pas reçu de «salaire supplémentaire», bien qu’ils aient travaillé sans relâche pour aider les patients atteints de COVID-19.

Les infirmières du secteur privé de la province de Bouchehr n’ont pas reçu leur salaire depuis plusieurs mois, malgré huit mois de travail acharné depuis le début de l’épidémie de coronavirus.

Selon les informations obtenues par l’OMPI à l’intérieur de l’Iran, de nombreuses manifestations ont eu lieu le dimanche 1er novembre.

Dimanche matin, un groupe d’enseignants de maternelle de différentes provinces se sont réunis devant le parlement du régime, pour protester contre leurs conditions de travail instables et leurs bas salaires.

Dimanche, un groupe de travailleurs du complexe agro-industriel de Moghan s’est de nouveau réuni dans l’usine pour protester contre l’insécurité de l’emploi. Dimanche également, les travailleurs de Fanavaran Pétrochimique de la zone économique spéciale de Mahshahr Pétrochimique ont poursuivi leur grève pour la deuxième journée consécutive pour protester contre les bas salaires et l’inégalité des avantages sociaux.

Dimanche, les habitants du village de Vanak, près de Téhéran, se sont rassemblés devant la magistrature du régime en raison de leurs problèmes avec l’université Al-Zahra, contrôlée par l’État. Depuis 1938, ces terres appartiennent à leurs habitants. Ces habitants ont construit des maisons et y ont vécu et ont même des titres de propriété. Mais le régime a donné ces terres à l’université «Al-Zahra» depuis 2002.

Les autorités universitaires, utilisant une décision de justice, ont attaqué les habitants du village de Vanak et détruit nombre de leurs maisons.

Les rapports de l’OMPI en Iran indiquent également que des personnes de différents horizons dans diverses villes ont organisé un rassemblement de protestation.

Samedi, un groupe d’entrepreneurs en eau et en assainissement à Ahvaz, dans le sud-ouest de l’Iran, s’est réuni devant le ministère de l’Énergie à Téhéran pour protester contre l’insécurité de l’emploi de 1400 de leurs collègues.

Samedi, à Shahrekord, dans la province de Chaharmahal et Bakhtiari, un groupe de marchands a organisé un rassemblement de protestation devant le gouvernorat.

À Ahvaz, dans le sud-ouest de l’Iran, un groupe d’employés de l’université de Chamran s’est réuni samedi devant le bâtiment principal de l’université pour protester contre la suppression des avantages sociaux et l’augmentation des heures de travail.

Samedi, à Abadan, Arvand et Abfa, les douaniers des zones franches ont organisé un rassemblement de protestation contre leurs problèmes d’emploi et de salaire.

Alors que le régime et ses apologistes tentent de blâmer les sanctions internationales pour les difficultés économiques de l’Iran, ces manifestations montrent que le peuple considère le régime comme la véritable source de leurs problèmes économiques et sociaux en Iran.

Les médias d’État et certains économistes ont également reconnu le rôle de sape du régime dans la destruction de l’économie iranienne.

Mercredi, la société d’État Aftab-e Yazd a publié une interview de Mohammad-Gholi Yousefi, un économiste. «En raison des erreurs et des mauvaises politiques au fil des décennies, il y a de nombreuses crises et un mécontentement majeur [parmi la population] sans solution immédiate. Changer le système de prise de décision nécessite l’élimination des pouvoirs parallèles, une réforme constitutionnelle et une interaction constructive avec le monde. Pourtant, ceux qui bénéficient du statu quo ne sont pas du tout disposés à perdre ces avantages. Donc, je ne pense pas qu’il y ait aucun espoir de réforme de la situation actuelle », a déclaré Yousefi.

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