samedi 7 novembre 2020

Khamenei exprime sa crainte des manifestations et du rôle de l’opposition iranienne

khameneiLe dictateur iranien, Ali khamenei

Le guide suprême du régime iranien, Ali Khamenei, a de nouveau mis en garde mardi contre de possibles «menaces pour la sécurité» de son régime. Il s’est également plaint du rôle de l’opposition dans la société en ébulition.

Alors que le peuple iranien souffre à cause de COVID-19 et que le nombre de morts continue d’augmenter, Khamenei, en tant que plus haute autorité du pays, n’a même pas mentionné cette crise et les souffrances de la population.

Khamenei a refusé de s’attaquer à la crise des coronavirus parce qu’il était préoccupé par la «sécurité» de son régime. Khamenei avait précédemment qualifié la pandémie de COVID-19 de «bénédiction», pour contrôler la société iranienne. En d’autres termes, Khamenei et son régime, par leur inaction et dissimulation, ont utilisé l’épidémie de coronavirus et son taux de mortalité élevé pour se parer devant l’inévitable soulèvement populaire à venir.

L’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI / MEK) a annoncé mercredi que le nombre de morts à cause de COVID-19 a dépassé 142 800 personnes à travers l’Iran. Les propres statistiques du régime, qui s’élèvent à 36 160, indiquent que la situation est hors du contrôle des mollahs.

Le 24 octobre, Khamenei a rencontré le groupe de travail national de lutte contre le COVID-19, après huit mois d’absence et de quarantaine. Cette réunion, à laquelle ont participé les hauts responsables militaires et de sécurité du régime, pourrait plutôt être décrite comme la réunion du groupe de travail «anti-soulèvement» de Khamenei.

Le 31 octobre, le commandant des Gardiens de la révolution (CGRI), Hossein Salami, a annoncé son plan de «fouiller toutes les maisons», sous le prétexte de «combattre COVID-19». Mais comment la principale force de répression du régime pourrait-elle aider les personnes diagnostiquées avec le COVID-19?

Les remarques de Khamenei mardi, sa précédente rencontre avec les responsables de sécurité et la décision du CGRI de fouiller toutes les maisons, montrent comment la crise du COVID-19 a échappé au contrôle du régime. En fait, l’augmentation du nombre de morts a accru l’agitation de la société, préparant le terrain à un autre soulèvement à l’échelle nationale.

Khamenei exprime sa peur face au rôle de l’OMPI
Mardi, Khamenei a exprimé dans un discours sa crainte quant au rôle de l’OMPI tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Iran. Le chef du premier État parrain du terrorisme, qui a le sang de millions d’innocents en Iran et à l’étranger sur les mains, s’est plaint que la France «protège» la Résistance iranienne.

Les remarques de Khamenei ont montré une fois de plus sa peur ultime de l’OMPI. Depuis les manifestations dans tout le pays en Iran en 2018, en particulier après le soulèvement de novembre 2019 au cours duquel l’OMPI a joué un rôle de premier plan, Khamenei n’a prononcé aucun discours sérieux sans faire référence à la sécurité du régime et à l’influence de l’OMPI dans la société.

C’est principalement parce que les soulèvements et leur ampleur, qui ont montré la fragilité des organes oppressifs du régime, n’ont pas réussi à préserver la sécurité du régime.

Après les manifestations nationales en Iran en 2018, Khamenei a reconnu que l’OMPI avait «planifié pendant des mois» et organisé le soulèvement. Khamenei a menacé une réponse de la part du régime. Quelques mois plus tard, en 2018, un diplomate terroriste du régime, Assadollah Assadi et trois complices ont été arrêtés alors qu’ils tentaient de mettre une bombe au rassemblement de l’opposition iranienne en juin 2018 en France.

Après le soulèvement de novembre, Khamenei a de nouveau montré sa peur de l’opposition iranienne le 8 janvier 2020. Se référant à l’OMPI et à l’Albanie, où se trouvent les membres de l’OMPI, Khamenei s’est plaint du rôle de premier plan de l’OMPI dans le soulèvement.

«Plusieurs jours avant le soulèvement, dans un petit et sinistre pays d’Europe, un Américain et un certain nombre d’Iraniens ont élaboré des plans. C’est ce que nous avons vu dans l’incident de l’essence. Dès que des personnes (protestataires) sont arrivées sur les lieux, les agents de l’ennemi ont commencé à démolir, incendier, assassiner, détruire et fomenter la guerre. C’était un renouvellement du travail qu’ils avaient effectué auparavant. Et ils continuent de le faire, et ils feront tout ce qu’ils peuvent », a-t-il déclaré.

Les avertissements constants de Khamenei et sa peur au sujet de la «sécurité» de son régime, sont dus au fait qu’au fil du temps, les soulèvements ont eu lieu à des intervalles plus courts, plus violemment et beaucoup plus massivement.

Les remarques de Khamenei suggèrent également que le régime n’a pas réussi à réprimer la société agitée, et que le soulèvement de novembre 2019 et la colère du peuple sont comme un feu sous le cendres. En d’autres termes, le régime est incapable d’empêcher le soulèvement de se produire.

Comme l’écrivait le 28 octobre le quotidien national Etemad: «Les responsables devraient craindre [le soulèvement à venir]. Parce que quand il vient, il pénètre toutes les protections et brûle les racines et les espoirs [du régime]. Il n’y aura pas le temps à perdre pour regretter des années de négligeance. »

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