vendredi 19 août 2022

Iran : 14 exécutions en cinq jours

 Pressions croissantes sur les prisonniers politiques, en particulier les femmes, et refus de traitement médical

Le régime des mollahs a pendu cinq condamnés à la prison de Yazd le jeudi 18 août. Trois des victimes (Hamid, Khodarahm Naroui et Saïd Kashani) étaient détenus depuis huit ans. Cela porte à 14 le nombre d’exécutions au cours des cinq derniers jours.

Mehran Qarabaghi, un prisonnier politique incarcéré à la prison de Shayban à Ahwaz, a récemment été infecté par le coronavirus. Son état est critique et sa vie en danger. Le régime refuse cependant de le transférer à l’hôpital. D’autres détenus l’ont emmené à la clinique de la prison trois jours différents, mais il n’y avait ni médecin ni installations pour le soigner. Mehran Qarabaghi, en prison depuis 2019, souffre de maladies cardiaques et cutanées dues à la torture et aux conditions de vie épouvantables en détention. Le ministère du Renseignement le menace constamment d’exécution s’il ne coopère pas avec le régime contre l’OMPI.

Le 16 août, Massoumeh Askari, une prisonnière politique, a été presque battue à mort à la prison Fardis de Karaj par des prisonnières de droit commun recrutées par le directeur de la prison. Elle a été secourue par d’autres prisonnières politiques. Les gardiennes leur ont dit qu’elles allaient tuer Massoumeh. Arrêtée en février 2020 et condamnée à cinq ans de prison, elle est gravement malade. Néanmoins, non seulement elle se voit refuser tout traitement, mais elle est aussi harcelée en permanence par des gardiennes et des prisonnières recrutées après avoir été transférée à la prison Fardis de Karaj.

Par ailleurs, une prisonnière politique kurde, Saada Khadirzadeh, s’est suicidée à la prison d’Oroumieh le jeudi 18 août en raison de pressions et de tortures intenses. Mais elle a été secourue par ses codétenues. Elle était enceinte au moment de son arrestation et a un enfant de deux mois qui est en prison. Les gardiennes ont fait pression sur elle pour qu’elle admette que la situation dans la prison d’Oroumieh est bonne.

Torturer les prisonniers politiques est une méthode bien connue du régime des mollahs. La Résistance iranienne appelle à nouveau les Nations Unies et les défenseurs des droits humains à envoyer une délégation internationale pour visiter les prisons iraniennes, et rencontrer les détenus, en particulier les prisonniers politiques, et à prendre des mesures immédiates pour sauver les condamnés à mort ainsi que des prisonniers malades et torturés.
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Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 19 août 2022

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