mardi 10 janvier 2023

Des manifestants détenus condamnés à des peines de prison injustes lors de procès de 5 minutes

 Le pouvoir judiciaire du régime clérical continue de prononcer des peines injustes à l’encontre des manifestants arrêtés lors du soulèvement national en Iran

Deux ans pour Mahtab Ansarian, Mahshid Zahedpasand et Mina Afshari

Mahtab Ansarian, Mahshid Zahedpasand et Mina Afshari font partie des jeunes femmes détenues lors du récent soulèvement iranien. Chacune des trois manifestantes détenues a été condamnée à deux ans de prison lors d’un procès de cinq minutes qui s’est tenu en ligne.

Mahtab Ansarian, 19 ans, étudiante au premier semestre de graphisme à l’université Soura de Téhéran, et Mahshid Zahedpasand, 19 ans, ont été arrêtées le 15 novembre 2022, dans la première phase d’Andisheh, à Chahriar, une ville de la province de Téhéran qui est un foyer de protestations. Les trois jeunes femmes sont actuellement incarcérées à la prison de Qarchak.

Mina Afshari, 23 ans, a également été arrêtée le 15 novembre 2022 à Fardis de Karaj et emmenée à la prison de Qarchak. Les services de sécurité ont forcé sa famille à garder le silence et ont empêché la publication de la nouvelle de l’arrestation de Mina Afshari dans les médias en promettant de libérer leur enfant.

Des manifestants détenus condamnés
Mahsa Farhadi

2 ans pour Mahsa Farhadi

La branche 2 du tribunal révolutionnaire de Shahriar a également condamné Mahsa Farhadi, 21 ans, à deux ans de prison. Mahsa Farhadi est originaire de Sanandaj et vit à Téhéran. Elle est accusée de “rassemblement et collusion dans l’intention de perturber la sécurité nationale”.

Mahsa Farhadi travaillait dans un centre de services de beauté dans le complexe Eram, à Chahrak Andisheh. Le 15 novembre 2022, après avoir quitté son lieu de travail, elle a été battue par les forces de sécurité et emmenée à la prison de Qarchak. La famille de Mahsa Farhadi a fourni une caution pour elle, mais le juge présidant l’affaire a refusé d’accepter cette caution.

Des manifestants détenus condamnés à des peines de prison
Melika Aghazadeh

5 ans d’emprisonnement pour Melika Aghazadeh

Melika Aghazadeh, 23 ans, a été arrêtée lors d’une descente de nuit à son domicile le 17 octobre 2022. Elle a d’abord été transférée à la prison d’Evine, puis à celle de Qarchak. Melika Aghazadeh a été condamnée à 5 ans de prison à la branche 15 du tribunal révolutionnaire et est actuellement incarcérée à la prison de Qarchak. Melika Aghazadeh est accusée de fausses accusations, notamment d’avoir mis le feu à des cours à l’université et d’avoir dirigé des manifestations à l’université. La famille de Melika a été contrainte par les forces de sécurité à garder le silence.

Des manifestants détenus condamnés à des peines de prison injustes lors de procès
Parisa Nikkhou

2 ans d’emprisonnement pour Parisa Nikkhou

La cour d’appel de la province de Téhéran a condamné Parisa Nikkhou à deux ans de prison. Au stade initial, le tribunal révolutionnaire l’avait condamnée à 5 ans d’emprisonnement et à 2 ans d’interdiction de quitter le pays. Parisa Nikkhou a été privée du droit d’avoir un avocat de son choix. Les chefs d’accusation retenus contre elle sont “réunion et collusion en vue de commettre un crime contre la sécurité intérieure et extérieure” et “trouble de la paix et de l’ordre publics”. Le juge qui préside l’affaire a fixé une caution de 600 millions de tomans pour la libération conditionnelle de Mme NikKhou. Parisa Nikkhou, 36 ans, originaire de Dehdacht, a été arrêtée le 24 septembre dans le boulevard Keshavarz de Téhéran. Elle a d’abord été transférée au poste de police de Niloufar, puis au sinistre célèbre centre de détention de Vozara, et enfin à la prison de Qarchak. Elle a souffert d’ecchymoses dues aux coups qu’elle a reçus pendant sa détention à Niloufar et à Vozara.

Des manifestants détenus condamnés à des peines de prison injustes
Shilan Rashidzadeh

Shilan Rashidzadeh, étudiante en comptabilité, arrêtée

En plus de prononcer des peines injustes à l’encontre des manifestants détenus, le régime clérical continue d’arrêter à grande échelle les étudiants, les militants et les participants aux manifestations.

Shilan Rashidzadeh, militante civile et étudiante en comptabilité à l’université Payam Noor de Saqqez, a été arrêtée devant son domicile le 3 janvier 2023 par des agents de sécurité sans décision de justice. Le lendemain, elle a été emmenée dans un centre de détention de la sécurité à Sanandaj pour y être interrogée. Il n’y a toujours pas d’informations sur le motif de l’arrestation et les charges retenues contre Shilan Rashidzadeh.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire