En expliquant que « la France travaille avec ses partenaires européens sur de nouvelles mesures de sanctions, sans en exclure aucune », la porte-parole du ministère, Anne-Claire Legendre, a cité l’aggravation de la répression du soulèvement antigouvernemental qui dure depuis quatre mois dans le pays.
Ces commentaires sont intervenus un jour après que le chancelier allemand Olaf Scholz et la ministre des affaires étrangères Annalena Baerbock ont condamné séparément deux exécutions de manifestants iraniens condamnés pour l’accusation politique ambiguë de « propagation de la corruption sur Terre ».
» Alors que M. Scholz a simplement promis d’accroître la pression sur le régime iranien avec l’aide de partenaires internationaux, Mme Baerbock a déclaré explicitement que « l’inscription des Gardiens de la révolution (des pasdarans) sur la liste des organisations terroristes est politiquement importante et a du sens » à la lumière des récents développements.
Ces développements comprennent non seulement la propagation de l’agitation intérieure et la répression étatique qui l’accompagne au sein de la République islamique, mais aussi une escalade dans le comportement de l’Iran envers les adversaires étrangers et le soutien aux alliés étrangers.
Bien qu’il ne soit pas clair si les remarques de Scholz et Baerbock ont été influencées de quelque manière que ce soit par cette situation, la police antiterroriste allemande a arrêté deux frères iraniens lundi et a déjoué un complot extrémiste islamique impliquant deux agents chimiques : le cyanure et la ricine. Selon les informations, aucun lien avec des entités étatiques iraniennes n’a été établi, mais l’absence de preuves immédiates ne disculpe pas le régime ou les pasdarans.
À tout le moins, le raid allemand renforce les préoccupations occidentales concernant le terrorisme iranien, qui sont devenues de plus en plus visibles ces dernières années, notamment depuis la mise en échec d’un projet d’attentat à la bombe près de Paris lors d’un rassemblement auquel participaient des dizaines de milliers d’expatriés iraniens et des centaines de responsables politiques du monde entier.
Toutefois, les pasdarans sont confrontés à des menaces internationales beaucoup plus immédiates, qui sont plus susceptibles de justifier leur désignation comme organisation terroriste dans un avenir proche. Ces menaces concernent principalement les relations croissantes de l’Iran avec la Russie, notamment la fourniture de drones militaires pour les attaques russes contre les infrastructures civiles de l’Ukraine.
L’Union européenne a confirmé mardi qu’elle imposerait de nouvelles sanctions à l’Iran pour son soutien à la guerre menée par la Russie en Ukraine, même si la question de la désignation des pasdarans comme organisation terroriste n’a pas été résolue. L’UE subit une pression croissante pour prendre des mesures supplémentaires.
Mardi, l’agence de presse de la République islamique a rapporté que les représentants russes et iraniens auprès des organismes internationaux à Vienne s’étaient rencontrés pour discuter de « questions d’intérêt mutuel ». Dans le même rapport, IRNA s’est vantée que l’Iran, la Russie et la Chine ont formé un « nouveau groupe diplomatique triangulaire », dont la fonction principale est vraisemblablement de défier et de saper les intérêts étrangers des puissances occidentales.
Mardi également, la marine américaine a signalé la saisie de plus de 2 000 fusils d’assaut en route vers les militants houthis soutenus par l’Iran au Yémen. Les armes en question semblent être d’origine russe et chinoise, soulignant les dangers d’une coopération croissante entre les trois États anti-occidentaux.
Source : Stop au Fondamentalisme
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