samedi 21 janvier 2023

Commémoration de Donya Farhadi 40 jours après son assassinat par les forces de sécurité

 Le corps de Donya Farhadi a été retrouvé avec trois balles dans la poitrine.

Au 126e jour du soulèvement national en Iran, les habitants d’Izeh ont commémoré Donya Farhadi, jeudi 19 janvier 2022, quarante jours après sa mort.

Donya Farhadi, 22 ans, était étudiante en architecture à l’université Azad d’Ahvaz, la capitale de la province du Khouzestan, dans le sud-ouest de l’Iran. Sa famille a trouvé son corps sans vie le 15 décembre 2022, sur les rives de la rivière Karoun. Donya Farhadi a disparu le 7 décembre 2022, après une querelle avec des membres du Basij à l’université.

Donya Farhadi, 22 ans, étudiante en architecture
Donya Farhadi, 22 ans, étudiante en architecture

En suivant son téléphone portable, la police a atteint Karoun et a vu des traces de sang, et grâce à des tests, ils ont découvert que le sang appartenait à Donya. Enfin, son corps, transpercé par des balles, a été retrouvé le 15 décembre.

Les médias d’État ont annoncé que la cause de la mort de Donya Farhadi était “un saut volontaire du pont et une noyade dans la rivière Karun.” (The state-run Khordad.news – 17 décembre 2022) Mais récemment, il a été révélé que les pêcheurs de Kut Abdullah ont trouvé le corps sans vie de Donya Farhadi. Après avoir reçu son corps, la famille Farhadi se rend compte qu’elle a été abattue de trois balles dans la poitrine.

Les courageux habitants d’Izeh ont transformé les 40 jours de commémoration de Donya Farhadi en une manifestation anti-régime. Ils ont crié : “Mort à Khamenei, maudit soit Khomeini”, “Cette fleur périssable est dédiée à la patrie”, “Ils ont pris notre Donya et ont ramené son cadavre” et “Les Bakhtiaris mourraient mais n’accepteraient jamais l’humiliation”.

Donya Farhadi
Donya Farhadi

Le soulèvement national du peuple iranien est entré dans son cinquième mois malgré une répression massive avec de nombreuses arrestations et même l’exécution de quatre manifestants.

Le régime invente de faux scénarios pour dissimuler ses exécutions extrajudiciaires de dissidents.

Le pouvoir judiciaire des mollahs a prononcé des condamnations à mort, de lourdes peines de prison et des peines de flagellation à l’encontre des personnes arrêtées lors des manifestations de ces quatre derniers mois. Les manifestants sont jugés dans des procès sommaires ou des tribunaux en ligne de cinq minutes, sans avoir accès à un avocat de leur choix.

Le nombre de manifestants détenus est estimé à 30 000. Le pouvoir judiciaire utilise leurs aveux forcés, extorqués sous la torture, pour les accuser de fausses charges. 

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