mardi 3 décembre 2024

Exécution de deux femmes à la prison centrale d’Ilam : La machine à tuer du régime clérical se poursuit sans relâche

 À l’aube du lundi 2 décembre 2024, trois prisonniers, dont deux femmes, ont été pendus à la prison centrale d’Ilam.

L’une des femmes, Farideh Jafarzadeh, a été condamnée à mort pour homicide volontaire. L’identité de la seconde femme n’était pas connue au moment de la rédaction de ce texte.

À ce jour, l’exécution de ces trois personnes n’a pas été rapportée par les médias affiliés à l’État.

Le mardi 3 décembre 2024, la 45e semaine de la campagne « Les mardis contre les exécutions » a été marquée par des grèves de la faim dans 25 prisons d’Iran. Les prisonniers ont protesté contre les exécutions massives du régime, en particulier les récentes condamnations à mort de 6 prisonniers politiques affiliés à l’Organisation des Moudjahidines du Peuple Iranien (OMPI/MEK) et d’un manifestant détenu lors du soulèvement de 2022.

Depuis le début de l’année 2024, le régime clérical a exécuté plus de 850 prisonniers. Selon Amnesty International, 74 % de toutes les exécutions réalisées dans le monde en 2023 l’ont été par le régime iranien.

30 femmes exécutées en 2024

Le régime iranien est le premier détenteur du record mondial d’exécutions de femmes.

Selon les données enregistrées par la Commission des femmes du CNRI, au moins 259 femmes ont été exécutées en Iran depuis 2007.

Le nombre de femmes exécutées en Iran a fortement augmenté au cours de l’année écoulée, avec 33 exécutions de femmes enregistrées entre octobre 2023 et octobre 2024. Il s’agit d’une hausse inquiétante par rapport aux années précédentes, puisque 19 femmes ont été exécutées en 2022-2023 et 21 en 2021-2022.

Le chiffre de cette année est particulièrement alarmant, dépassant de 12 le taux moyen de 21 exécutions sous Ebrahim Raïssi et plus du double de la moyenne annuelle de 15 sous l’ancien président Hassan Rouhani.

Compte tenu de la nature clandestine des exécutions et de l’absence d’annonce publique par le pouvoir judiciaire, il est évident que le nombre réel est plus élevé que celui indiqué.

Cette augmentation souligne le recours croissant du régime iranien à la peine capitale, y compris à l’encontre des femmes – une escalade des violations des droits de l’homme que l’on observe désormais sous l’administration de Massoud Pezechkian.

Le nombre total d’exécutions en Iran en 2024 a dépassé 850 jusqu’à présent, avec plus de 550 prisonniers, dont 19 femmes, exécutés depuis l’entrée en fonction de Pezechkian.

 Cela prouve une fois de plus que, quel que soit le président, les droits du peuple iranien, en particulier ceux des femmes, continuent d’être bafoués.

Source: CNRI Femmes 

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