La justice iranienne a condamné à mort six prisonniers politiques accusés d’avoir été associés à l’Organisation des moudjahidines du peuple iranien (OMPI) et d’avoir commis d’autres infractions liées à la sécurité nationale. Les individus, identifiés comme Abolhassan Montazer, Pouya Ghobadi, Vahid Bani-Amerian, Babak Alipour, Ali Akbar Daneshvarkar, et Mohammad Taghavi, ont été condamnés à mort à la suite d’interrogatoires prolongés qui auraient comporté des actes de torture. Les verdicts ont été prononcés par le juge Iman Afshari, chef de la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran.
Les chefs d’accusation sont les suivants : « appartenance à l’Organisation des moudjahidines du peuple iranien (OMPI/) », « collusion et conspiration contre la sécurité nationale », « rébellion armée contre le gouvernement », « formation d’un groupe visant à perturber la sécurité nationale » et « destruction de biens publics à l’aide d’un lanceur ». Deux autres personnes, Mojtaba et Ali Taghavi, les frères de Mohammad Taghavi, ont été condamnées à l’emprisonnement et à l’exil.
Profils des prisonniers condamnés
Abolhassan Montazer (65 ans)
Diplômé en architecture et prisonnier politique dans les années 1980, Montazer a été arrêté à plusieurs reprises, notamment en 2018, en 2020 et en janvier 2024. Il souffre de graves problèmes de santé, notamment de maladies cardiaques, pulmonaires et rénales, ainsi que d’arthrite.
Pouya Ghobadi (32 ans)
Ingénieur électricien, Pouya Ghobadi a été arrêté en mars 2024. Il avait déjà été détenu à deux reprises.
Vahid Bani-Amerian (32 ans)
Titulaire d’une maîtrise en gestion, Bani-Amerian a été arrêté en janvier 2024. Il a passé un total de quatre ans en prison à la suite de plusieurs arrestations depuis 2017.
Babak Alipour (33 ans)
Diplômé en droit, Alipour a été arrêté en janvier 2024. Il avait déjà été détenu en novembre 2018 dans la ville de Rasht, dans le nord du pays, et purgeait une peine de quatre ans d’emprisonnement.
Ali Akbar Daneshvarkar (57 ans)
Ingénieur civil, Daneshvarkar a été arrêté en janvier 2024.
Mohammad Taghavi (58 ans)
Prisonnier politique dans les années 1980 et 1990, Mohammad Taghavi a été arrêté pour la dernière fois en 2020 et emprisonné pendant trois ans pour association avec l’OMPI.
Les frères de Mohammad Taghavi, Mojtaba et Ali, ont été condamnés à l’emprisonnement et à l’exil uniquement en raison de leur lien familial avec lui.
Appel international à l’action
Iran HRM appelle le Conseil de Sécurité des Nations Unies, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les Droits de l’Homme, le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies, et d’autres organismes concernés, ainsi que l’Union Européenne et ses Etats membres, à intervenir de toute urgence. L’organisation exige une action immédiate pour sauver la vie de ces prisonniers et obtenir la libération de tous les détenus politiques en Iran.
Cette affaire met en lumière les préoccupations actuelles concernant le recours à la torture, l’absence de procédure régulière et les sanctions sévères imposées par le système judiciaire iranien à l’encontre des dissidents politiques. Les défenseurs des droits de l’homme appellent à une pression internationale rapide afin d’empêcher de nouvelles exécutions et de remédier aux injustices systémiques en Iran.
Source : Iran HRM/CSDHI
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