jeudi 2 janvier 2025

Iran : Nouveau record de Khamenei en matière d’exécutions et de crimes

Iran : Nouveau record de Khamenei en matière d’exécutions et de crimes

En 2024 : Au moins 1000 exécutions dans 86 prisons, dont 34 femmes, 7 mineurs délinquants, 119 compatriotes baloutches et 4 exécutions publiques.
Avec la montée des crises du régime, les exécutions ont augmenté de façon significative : 47 % des pendaisons ont eu lieu au cours des trois derniers mois de l’année.
Le premier jour de 2025, mercredi 1er janvier, au moins 12 prisonniers ont été exécutés dans les prisons de Qezel-Hessar, Bandar Abbas, Yassouj et Malayer.
Maryam Radjavi : Khamenei tente, par ces exécutions, d’empêcher le soulèvement populaire qui réclame le renversement du régime. Mais ces crimes renforcent la détermination des jeunes à renverser la dictature religieuse. Ce régime doit être exclu de la communauté internationale. Toute relation ou commerce avec lui doit être conditionné à l’arrêt des exécutions et des tortures, et ses dirigeants doivent être traduits en justice.


Khamenei, dans la phase finale de son régime, a établi un nouveau record de crimes et d’exécutions pour retarder sa chute inévitable. Rien qu’en 2024, le nombre d’exécutions enregistrées atteint 1000 prisonniers, un chiffre sans précédent depuis trois décennies. Compte tenu des exécutions secrètes, le nombre réel d’exécutions est bien plus élevé. Les exécutions en 2024 représentent une augmentation de près de 16 % par rapport aux 864 exécutions enregistrées en 2023.Selon Amnesty International, le nombre d’exécutions en Iran en 2023 représentait environ 74 % de toutes les exécutions enregistrées dans le monde.
Parallèlement, le régime des mollahs a entamé l’année 2025 par une nouvelle vague d’exécutions, avec 12 cas enregistrés au moment de la rédaction de ce communiqué. Cinq prisonniers ont été pendus à la prison de Qezel-Hessar, cinq autres à Bandar Abbas, et deux autres à Yassouj et Malayer. Le rythme des exécutions en 2024 est directement lié aux évolutions politiques, aux crises et aux échecs du régime. 11 % des exécutions ont eu lieu au cours du premier trimestre, et 17 % au cours du deuxième trimestre. Durant cette période, le régime préparait deux simulacres d’élections : les élections législatives en février et la présidentielle en juin.
25 % des exécutions ont eu lieu au cours du troisième trimestre. Cependant, au quatrième trimestre, parallèlement aux revers écrasants du régime dans la région et à l’aggravation des crises économiques et sociales, les exécutions ont connu une accélération sans précédent, avec près de 47 % des prisonniers pendus durant cette période.
695 exécutions, soit près de 70 % des exécutions, ont été menées depuis la fin juillet sous la présidence de Massoud Pezeshkian. Le 8 octobre, en soutenant ces exécutions barbares, il avait cyniquement déclaré : «Ceux qui parlent des droits humains demandent pourquoi vous exécutez un meurtrier. »
Les exécutions enregistrées en 2024 ont eu lieu dans 86 prisons réparties dans 31 provinces. La moitié de ces prisonniers ont été pendus dans 8 prisons principales : Qezel Hesar : 165 – Chiraz : 97 – Ispahan : 61 – Tabriz : 59 – Prison centrale de Karadj : 44 – Qazvine : 38 – Machhad : 33 et Birjand : 29
Il est plus difficile de documenter les exécutions réalisées dans des prisons isolées, et il a été impossible d’enregistrer les noms de nombreux prisonniers exécutés.
Parmi les personnes exécutées dont le lieu de naissance est connu, on trouve les noms de 119 prisonniers issus de la communauté baloutche, marginalisée et opprimée, un chiffre largement supérieur, en proportion de la population, à celui des autres provinces et régions du pays. Parmi les prisonniers exécutés, 34 femmes et 7 personnes avaient moins de 18 ans au moment des faits reprochés. L’âge moyen des 491 victimes dont l’âge a pu être déterminé est de 36 ans. Enfin, 4 exécutions ont été effectuées de manière atroce en public.
Plus de la moitié des victimes (502 prisonniers) ont été exécutées pour des accusations liées à la drogue. Or, les Gardiens de la révolution (pasdaran) et d’autres réseaux mafieux affiliés à Khamenei contrôlent les vastes réseaux de trafic de drogue, générant des revenus de dizaines de milliards de dollars dans la région et à travers le monde. Une partie de ces activités a été révélée après la chute du dictateur syrien.
Durant cette année, les peines inhumaines ont continué. Dans un crime atroce, deux frères ont été amputés des doigts de la main droite dans la prison d’Oroumieh, tout comme deux autres prisonniers à Qom. Pendant ce temps, les détournements et les corruptions milliardaires des dirigeants et des différents réseaux du régime sont devenus monnaie courante, sans qu’aucun responsable ne soit arrêté ni puni.
En 2024, la justice de Khamenei a également ordonné l’éborgnement d’un prisonnier du soulèvement de 2017, accusé d’avoir lancé une pierre qui aurait causé la perte d’un œil à un colonel des forces de l’ordre.
Le seul « progrès » en matière de droits humains sous la présidence de Pezeshkian est l’annonce par la justice des mollahs selon laquelle « anesthésier un voleur avant une amputation est désormais permis » (site Asr Iran du régime, 25 décembre 2024).
Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a déclaré que la vague d’exécutions barbares en 2024, notamment au cours de l’automne dernier, constitue une tentative désespérée de Khamenei pour empêcher le soulèvement d’un peuple en colère qui ne veut rien de moins que le renversement total de ce régime. Cependant, ces crimes barbares renforcent la détermination des jeunes à renverser la dictature religieuse. Le silence et l’inaction face à ces exécutions sauvages ne sont pas seulement une violation des principes universels des droits de l’homme, incitant le régime à poursuivre ses exécutions et massacres, mais encouragent également ce régime dans ses activités terroristes, sa politique belliciste et son projet de fabrication d’armes nucléaires.
Mme Radjavi a ajouté que ce régime doit être exclu de la communauté internationale, et que tout commerce ou négociation avec lui doit être conditionné à l’arrêt des exécutions et de la torture. Ses dirigeants doivent être traduits en justice pour 45 ans de crimes contre l’humanité et de génocide.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 2 janvier 2025

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