dimanche 5 janvier 2025

Ghazaleh Hodoodi, une mère de 27 ans, brûlée vive par un prétendant éconduit

 Le fléau du féminicide et des crimes d’honneur a une fois de plus mis en lumière la violence systémique à l’encontre des femmes en Iran, un pays gouverné par un régime imprégné de misogynie.

Le mercredi 25 décembre 2024, Ghazaleh Hodoodi, âgée de 27 ans et mère d’une fille de 11 ans, a été aspergée d’essence et incendiée par un homme dont elle avait décliné la demande en mariage. Malgré les efforts déployés pour la sauver, elle est décédée 2 jours plus tard à l’hôpital, après avoir subi des brûlures sur 60% de son corps.

Ghazaleh était originaire d’un village du comté de Qorveh. À l’âge de 15 ans, elle a épousé un homme beaucoup plus âgé qui a passé la majeure partie de sa vie derrière les barreaux en raison d’une dépendance à la méthamphétamine et d’infractions liées au vol. Il y a 2 ans, elle a divorcé, obtenu la garde de sa fille et créé une entreprise de couture à Sanandadj pour subvenir aux besoins de sa petite famille.

Son agresseur, Sirvan Sa’adpanah, était un voisin de son magasin. Il l’avait harcelée à plusieurs reprises, faisant pression sur elle pour qu’elle l’épouse malgré ses refus catégoriques. Insensible à son refus, il a cherché à la contraindre en s’appuyant sur ses relations sociales et familiales.

Ghazaleh Hodoodi, une mère de 27 ans, brûlée vive par un prétendant éconduit

L’agression s’est produite vers 19 heures le 25 décembre, alors que la plupart des commerces avaient fermé pour la soirée. Sirvan est entré dans la boutique de Ghazaleh avec une bouteille d’essence, l’a aspergée et y a mis le feu. En proie aux flammes, Ghazaleh a réussi à s’enfuir dans la rue. Un boulanger des environs a contacté sa famille, et son père et son frère l’ont emmenée d’urgence à l’hôpital Kosar de Sanandadj. En chemin, Ghazaleh a identifié Sirvan comme étant son agresseur.

Une enquête plus approfondie a révélé que le père de Sirvan Sa’adpanah était membre du Corps des gardiens de la révolution (CGR) et que Sirvan lui-même était affilié au CGR. Pour aggraver la tragédie, l’ex-mari de Mme Ghazaleh avait été libéré de prison seulement 2 semaines avant l’incident. Sa fille de 11 ans, Niyan, est désormais sous la garde de sa famille paternelle.

L’histoire de Ghazaleh est l’un des innombrables exemples de violence à l’encontre des femmes en Iran. Ces crimes, loin d’être criminalisés, sont ancrés dans un système juridique qui ne protège pas les femmes, perpétuant ainsi une culture de l’impunité sous le régime des mollahs.

Source: CNRI Femmes 

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