lundi 6 janvier 2025

Pression accrue du Parlement des mollahs pour l’application de la loi sur le hijab malgré l’arrêt du Conseil national de sécurité

 Récemment, les membres du Parlement du régime clérical ont intensifié leur pression sur le gouvernement pour qu’il applique la loi sur le hijab et la chasteté, bien que son application ait été temporairement interrompue par le Conseil suprême de sécurité nationale (CSN).

Le 4 janvier, Kamran Ghazanfari, député de Téhéran, a rejeté les allégations selon lesquelles le Conseil suprême de sécurité nationale avait bloqué la mise en œuvre de la loi, les qualifiant de « campagne de diffamation ». Il a souligné que la loi, une fois officiellement adoptée par le Parlement et communiquée au gouvernement, doit être appliquée quelle que soit la position du gouvernement.

M. Ghazanfari a laissé entendre que certains responsables gouvernementaux tentaient de retarder l’application de la loi, affirmant que le pays ne disposait pas des infrastructures nécessaires. M. Ghazanfari n’est pas du tout d’accord, affirmant que l’infrastructure existe déjà.

Cette position fait écho aux sentiments exprimés par Hamid Rassai, un autre député de Téhéran, qui a reproché au président du Parlement, Mohammad Baqer Qalibaf, de ne pas s’être acquitté de son devoir de promulguer la loi. Rassai s’est demandé pourquoi Qalibaf n’avait pas promulgué la loi alors qu’il avait fixé une date pour son application. Dans ses remarques du 31 décembre, Rassai a souligné que le retard dans l’application de la loi, sous le prétexte de préoccupations de sécurité nationale, sapait la crédibilité du Parlement et du Conseil des gardiens.

Lors d’un échange public au Parlement, Rassai a exprimé sa frustration : « Si la loi a été votée, elle doit être promulguée ». Rasdai a critiqué le retard comme un affront direct au Parlement et au Conseil des gardiens.

Dans sa réponse, Qalibaf a reconnu que la loi devait initialement être promulguée pour le 13 décembre, mais a déclaré que l’autorité compétente avait prolongé le délai, une décision qui, selon lui, était indépendante de sa volonté.

L’escalade du bras de fer entre le Parlement et le gouvernement au sujet de la mise en œuvre de la loi sur le hijab souligne le conflit interne au sein du régime concernant le contrôle social et politique.

Les membres du parlement des mollahs insistent sur la mise en œuvre de cette loi, arguant que le fait de ne pas l’appliquer reflète la faiblesse du régime à affirmer son autorité. De leur côté, les représentants du gouvernement, craignant la résistance du public à la loi et l’étincelle qu’elle pourrait déclencher pour une agitation sociale généralisée, se sont abstenus de la promulguer officiellement.

Source: CNRI Femmes 

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