Malgré la caution exorbitante de 110 milliards de rials fixée par le tribunal, sa famille n'a pas pu la payer, la laissant incarcérée indéfiniment.
Ayda Najaflou est mère de deux enfants, dont l'un souffre d'une maladie nécessitant des soins continus. Son absence représente un lourd fardeau pour sa famille, notamment pour s'occuper de son enfant malade.
Avant son arrestation, Najaflou a subi une opération du disque intervertébral et souffre de problèmes de dos chroniques.
Elle n’a pas reçu de soins médicaux adéquats pendant sa détention, ce qui a aggravé ses douleurs et potentiellement entraîné de nouveaux dommages à sa colonne vertébrale.
Elle a été arrêtée début février 2024 par les forces de sécurité et initialement détenue dans le quartier 209 de la prison d'Evin, gérée par le ministère du Renseignement.
Le 12 avril 2024, elle a été transférée au quartier des femmes de la même prison.
À ce jour, aucune information officielle n’a été publiée concernant les raisons de son arrestation ou les accusations auxquelles elle pourrait faire face.
Bien que le christianisme soit officiellement reconnu comme une religion minoritaire par la Constitution du régime iranien, les agences de sécurité iraniennes traitent la conversion des musulmans au christianisme avec une sensibilité particulière et réagissent souvent par des mesures sévères et punitives .
Ce traitement contraste fortement avec l’article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’homme et l’article 18 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, qui affirment tous deux le droit de chaque individu à la liberté de pensée, de conscience et de religion, y compris la liberté de changer de religion ou de conviction et de la manifester seul ou en commun, en public ou en privé.

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