Condamnations à mort basées sur des aveux sous la torture
Les deux frères, ainsi que leur frère aîné, Farman Koushki, ont été arrêtés en 2020 pour avoir tué un membre des forces bassidji. Des sources proches de la famille et des militants des droits de l’homme rapportent que les procédures judiciaires contre ces trois personnes étaient entachées de graves irrégularités et ambiguïtés, y compris la torture et de fortes pressions pour arracher des aveux forcés, le refus d’accès à un avocat choisi, et des procès manquant d’indépendance et d’impartialité.
Selon des proches, Farman Koushki, qui a été exécuté en mai 2025 dans la prison de Ghezel Hesar, avait accepté la responsabilité du meurtre sous la torture et les promesses de sauver ses deux frères. Maintenant, malgré l’absence de preuves suffisantes, la condamnation à mort d’Hamid Koushki est officiellement prévue pour le 20 juillet 2025, et l’exécution de Meysam Koushki devrait suivre.
Une famille sans défense face au système judiciaire
Après avoir perdu leur frère aîné, la famille Koushki fait maintenant face au réel danger de perdre deux autres fils. Faute de soutien financier, politique ou médiatique, ils sont incapables d’utiliser des voies légales efficaces ou de mobiliser un soutien public plus large. Ils n’ont ni parents ni plateforme pour défendre leurs proches.
Cette immense pression psychologique et sociale a mis la famille, vivant dans une zone déjà marginalisée, encore plus sous pression.
Manifestations publiques et silence des médias officiels
En réponse à ces condamnations à mort, un groupe de résidents de Tarhan et des proches de la famille Koushki se sont rassemblés devant le bureau du procureur général à Téhéran le 8 juin 2021, demandant l’arrêt des exécutions. Les manifestants, tenant des pancartes, ont souligné que ces exécutions ne concernent pas la justice mais constituent un « massacre délibéré » destiné à intimider les personnes dans les zones pauvres.
Néanmoins, les médias officiels ont ignoré ces manifestations et jusqu’à présent, aucune autorité judiciaire ou gouvernementale n’a répondu à la famille ou aux manifestants.
Un appel à l’aide de la communauté internationale
Les activistes civils et la famille de Hamid et Meysam Koushki ont fait appel à toutes les organisations internationales de défense des droits humains. Dans des déclarations adressées aux Nations unies, à Amnesty International et à Human Rights Watch, ils ont écrit :
« Nous demandons à tous les défenseurs des droits de l’homme d’élever la voix et d’exiger l’arrêt immédiat des exécutions d’Hamid et de Meysam Koushki. » Ces condamnations ont été prononcées sur la base de la torture et d’une injustice absolue.
Exécution en tant qu’instrument politique
Les analystes pensent que le gouvernement iranien utilise les exécutions—en particulier dans les provinces moins visibles comme Lorestan — comme un message à la société : « Toute protestation ou résistance sera accueillie avec la réponse la plus sévère. »
Alors que l’opinion publique est de plus en plus mécontente des difficultés économiques, de la corruption généralisée et de la répression accrue de la dissidence, ces exécutions semblent être de nature politique plutôt que judiciaire : un acte conçu pour instiller la peur et empêcher la propagation des manifestations publiques.


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