vendredi 1 août 2025

La grève de la faim des prisonniers politiques de la prison de Ghezel Hesar entre dans son sixième jour

 Grève de la faim en isolement pour protester contre la répression et les exécutions

La grève de la faim collective des prisonniers politiques de la prison de Ghezel Hesar est entrée dans son sixième jour. Malgré des conditions de détention extrêmement difficiles et une pression intense en isolement, ils continuent de résister à la vague d'exécutions, aux transferts forcés et à la répression violente. Cette grève de la faim, qui a débuté le 26 juillet, est une réponse à l'intervention brutale des forces spéciales de la garde dans le hall 4, aux passages à tabac des détenus, à leur transfert forcé en cellule d'isolement et à l'exécution secrète de deux prisonniers politiques, Mehdi Hassani et Behrouz Ehsani Eslamloo.

Ces deux prisonniers étaient des partisans actifs de la campagne « Non aux mardis des exécutions » et étaient accusés d'appartenir à l'Organisation des Moudjahidine du peuple d'Iran ( OMPI/MEK ). Leurs condamnations à mort ont été exécutées sans procès équitable et sans que leurs familles en soient informées. Les autorités judiciaires ont même refusé de révéler le lieu de leur inhumation, une pratique déjà observée pour d'autres prisonniers politiques exécutés.

Répression coordonnée visant à briser la résistance à l'intérieur de la prison

Selon certaines informations, samedi, plus de 100 agents de sécurité de la garde pénitentiaire, de l'Organisation du renseignement des Gardiens de la révolution islamique (IRGC) et d'autres unités de répression ont effectué une descente dans le quartier des prisonniers politiques. Les détenus ont été enchaînés, les yeux bandés et cagoulés, puis transférés en cellule d'isolement. Au même moment, Saeed Masouri, figure emblématique de cette campagne de protestation, a été exilé à la prison de Zahedan après 25 ans d'incarcération.

Il semble que cette répression s'inscrive dans un plan plus vaste du régime visant à faire taire la voix grandissante de l'opposition aux exécutions dans les prisons. La campagne « Non aux exécutions » se poursuit depuis plus de 79 semaines dans 48 prisons du pays et est devenue l'un des mouvements de protestation les plus importants au sein du système judiciaire.

Grève de la faim : manifestation silencieuse dans des cellules fermées à clé

Les prisonniers politiques de Ghezel Hesar, actuellement détenus dans les cellules d'isolement de l'unité 3, poursuivent leur grève de la faim dans des conditions extrêmement difficiles. Ils sont privés de contacts familiaux, de soins médicaux, d'air frais et de droits humains fondamentaux. Selon l'un de leurs proches, l'état de santé de certains grévistes serait critique. Cependant, les autorités pénitentiaires non seulement n'ont pris aucune mesure, mais s'efforcent activement de dissimuler la grève de la faim et de censurer les informations qui y sont liées.

Silence de mort de la part de la justice

Le régime refuse non seulement de répondre aux protestations, mais poursuit sa répression avec une intensité accrue, dissimulant délibérément les conditions de détention des prisonniers, perpétuant le supplice psychologique de leurs familles et les privant de leurs droits. Les familles de Mehdi Hassani et Behrouz Ehsani ont contacté à plusieurs reprises les autorités judiciaires pour connaître le sort de leurs proches, mais se sont heurtées à un silence total.

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