Elle a déclaré : « Selon les informations reçues, les peines d’amputation pour MM. Hadi Rostami, Mehdi Sharafian et Mehdi Shahivand ont été exécutées hier. »
Ces trois prisonniers avaient été condamnés par le tribunal à l'amputation de quatre doigts de la main droite. Selon des rapports sur les droits de l'homme, la sentence a été exécutée dans la nuit du mercredi 30 juillet, à la prison centrale d'Ourmia.
Cette punition a été exécutée en présence de magistrats, dont le directeur de la prison et le procureur adjoint. Après avoir reçu des injections d'anesthésie locale et subi les amputations, les prisonniers ont été renvoyés au service d'admission de la prison avec seulement un bandage sommaire et sans soins médicaux complets.
En réponse à cet acte, Mai Sato l'a qualifié de « mutilation sanctionnée par l'État » et a souligné que les châtiments corporels tels que l'amputation sont « des formes de torture et de traitements cruels, inhumains et dégradants ». Elle a ajouté qu'en vertu du droit international, notamment de l'article 7 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, « ils sont absolument interdits et aucune exception n'est admise ».
Les trois hommes ont été arrêtés en août 2017 pour « vol » et ont été condamnés à l’amputation en novembre 2019 par la première chambre du tribunal pénal pour mineurs.
Cet acte a déclenché une vague de critiques et d’inquiétude parmi les organisations de défense des droits de l’homme et les militants de la société civile, tant en Iran qu’à l’étranger.
Gholamhossein Mohseni Ejei, le chef du pouvoir judiciaire du régime iranien, a annoncé le 7 décembre 2024 que malgré les pressions nationales et internationales exercées sur le régime, le plus grand nombre de condamnations à l'amputation des mains au cours des trois dernières années avait été exécuté en Iran.
Ejei, considéré comme l’un des plus grands violateurs des droits de l’homme en Iran, avait alors décrit l’amputation comme « un décret émis par Dieu » et ajouté que cette punition continue d’être appliquée en Iran malgré la pression de diverses organisations.
La condamnation à l'amputation et son application en Iran sont en contradiction flagrante avec les principes fondamentaux des droits de l'homme, notamment la dignité humaine. Or, l'Iran est signataire du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, un traité international interdisant explicitement les châtiments cruels, inhumains ou dégradants.
La peine d’amputation est sans aucun doute l’un de ces types de châtiments et son application constitue une violation directe du principe de préservation de la dignité humaine, principe qui constitue le fondement de nombreux instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme.
Le régime iranien fait partie des rares gouvernements qui continuent d’appliquer des peines d’amputation pour certains crimes et, contrairement à de nombreux autres pays, n’a pas adhéré à la Convention des Nations Unies contre la torture.
Malgré les appels répétés des organismes internationaux de défense des droits de l’homme pour mettre fin à ces châtiments, le régime iranien continue de prononcer et d’appliquer des peines telles que la flagellation et l’amputation de membres – des peines qui sont contraires aux normes des droits de l’homme et qui suscitent de graves inquiétudes au sein de la communauté internationale.

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