Des informations et images en provenance de Téhéran révèlent que le régime iranien a accru la destruction de la section 41 du cimetière de Behesht Zahra, lieu d’inhumation de milliers de membres et de sympathisants de l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI/MEK) exécutés dans les années 1980.
Cette zone, déjà nivelée et convertie en parking, a désormais été murée, équipée de panneaux indiquant « Parking Mersad », et soumise à de nouvelles activités de construction visant à effacer définitivement les preuves de crimes contre l’humanité.
Selon des témoins oculaires, le régime a interdit toute prise de vue ou enregistrement vidéo du de la section 41 du cimetière de Behesht Zahra, érigeant des barrières pour dissimuler les travaux en cours. Cette opération fait suite à une vague de condamnations nationales et internationales après les révélations, en août 2025, selon lesquelles la section 41 avait été rasée et aplanie par des bulldozers.
Le 11 août 2025, le Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) avait averti que la destruction de la section 41 du cimetière de Behesht Zahra constituait une tentative d’effacement des preuves de génocide et de crimes contre l’humanité. Le CNRI a souligné que de tels actes ne sont pas seulement des profanations, mais aussi une participation directe à ces crimes.
Quelques jours plus tard, le 19 août, le maire adjoint de Téhéran, Davoud Goudarzi, a cyniquement admis l’opération, déclarant :
« La section 41 était simplement laissée à l’abandon, et nous avions besoin d’un parking. Nous avons obtenu l’autorisation des responsables et nous l’avons transformée en zone de stationnement. »
(Dideban Iran, 19 août 2025)
Le CNRI a souligné que les propos de Goudarzi révèlent l’implication des plus hautes autorités du régime. Le terme « responsables », dans le contexte de la théocratie iranienne, renvoie directement au Guide suprême Ali Khamenei et à son cercle rapproché.
L’opposition a également affirmé que la destruction des tombes dans la section 41 du cimetière de Behesht Zahra avait été ordonnée par Khamenei et d’autres dirigeants du régime, avertissant que, selon le droit international, l’effacement de preuves de génocide et de crimes contre l’humanité constitue une poursuite de ces crimes.
Le CNRI a appelé les Nations Unies et les instances internationales compétentes à agir d’urgence pour mettre fin à la profanation continue des fosses communes par le régime, préserver la mémoire des victimes et traduire les responsables devant la justice internationale.
Cet effort systématique d’effacement des preuves s’inscrit dans une campagne menée depuis plusieurs décennies par le régime pour dissimuler l’ampleur des atrocités commises dans les années 1980 — notamment le massacre de 1988, au cours duquel plus de 30 000 prisonniers politiques, pour la plupart membres de l’OMPI, ont été exécutés et enterrés dans des tombes anonymes ou collectives à travers l’Iran.


Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire