Khamenei et les autres dirigeants du régime doivent être traduits en justice
La révélation d'un dossier de corruption morale au sein du cabinet du Guide suprême du régime et de son cercle intime, ainsi que la fermeture de ce dossier sur l'ordre de Khamenei, s’est transformé en un nouveau scandale pour le régime corrompu des mollahs.
Sous la dictature des mollahs, des corrompus tel que Saïd Toussi, récemment mis en cause pour un crime de pédophilie aggravé, sont libres de commettre leurs crimes en toute impunité. Dans un document audio récemment publié, Saïd Toussi déclare : « Son excellence (Khamenei) a demandé à Larijani (le chef du pouvoir judiciaire) de clôturer le dossier (…) On peut facilement se débarrasser d’une personne. S’ils me poursuivent, je ferai tomber cent têtes avec moi. »
Le dossier de ce membre abject du régime des mollahs a été clôturé sous le prétexte ridicule de « manque de preuves », tandis que depuis 2011, les victimes et leurs familles ont présenté au pouvoir judiciaire du régime des preuves écrites, des CD, des cassettes, et de nombreuses plaintes concernant des actes de pédophilie sur des écoliers, ainsi que deux lettres de repentance portant sa propre signature et plusieurs de ses SMS.
En réaction à l’aversion grandissant de la population concernant ce dossier honteux, les autorités sont intervenues désespérément à tour de rôle pour tenter de disculper le régime et contraindre les plaignants de garder le silence et d’abandonner leurs plaintes, les menaçant de poursuites.
Mohammad Jaafari, le procureur général du régime, a déclaré dans une interview télévisée : « En diffusant des infos sur un dossier à caractère moral, ils cherchent à détruire le prestige et la dignité de l'Etat et à remettre nos valeurs en cause. Ils cherchent à remettre en question tout ce qui représente une valeur aux yeux de la population, que ce soit le Coran, les lois, les dirigeants du pays ou le Guide suprême. Et leur manière de procéder est de trouver un problème quelque part, puis de l’amplifier. » (Télévision d’Etat, deuxième chaine, le 28 octobre 2016).
Plus tôt, il avait cité le mollah Sadegh Larijani, chef du pouvoir judiciaire, affirmant qu’il n’a trouvé dans ce dossier « aucune preuve incriminante », décidant ainsi d’y mettre fin. (Le quotidien officiel Entekhab, le 23 octobre 2016)
Le chef du pouvoir judiciaire a décrit ce dossier « d’allégations fallacieuses contre le Guide suprême et l’appareil judiciaire (…) une intrigue de médias rancuniers » et « d’attaques lourdes contre l'Etat et l’appareil judiciaire ». Il a également menacé les plaignants : « Ceux qui aident ces médias à l'intérieur du pays devraient être poursuivis pour complicité. » (Le média officiel Tabnak, 24 octobre)
Le mollah Mohsen Ejei, adjoint et porte-parole du pouvoir judiciaire, a annoncé l’abandon du volet relatif aux « actes immoraux sur des mineures, » et a déclaré : « Les allégations du plaignant n'ont jamais été prouvée ». Afin de couvrir le scandale, il a ajouté : « L’enquête concernant l’incitation à la corruption n'est pas encore arrivée à son terme (...) Mais un juge expérimenté, avec 30 ans d'expérience, a lu le dossier et a estimé qu'il n'existe aucune preuve avérée dans ce dossier. » Mohsen Ejei a ensuite menacé la presse : « Les médias ne devraient pas publier sur des affaires concernant lesquelles aucun verdict n’a encore été rendu et où le crime n’a pas encore été avéré. Parce que cela représente un délit passible de poursuites. » Il a également insisté que « le procès de Sa’id Toussi ne doit pas être publique, car la contre-révolution cherche à tirer profit de ce genre de dossier. » (Agence de presse officielle IRNA- le 24 octobre)
Dans le but d'intimider les plaignants, Mohammad Reza Heshmati, adjoint du ministère de la Culture et de l'Orientation islamique, a déclaré que de tels appels à la justice « revient à propager la prostitution ». (Le média officiel Tabna, le 27 octobre)
Ces propos sont proférés par les autorités d’un régime dont les sinistres prisons, tels que Kahrizak et Evine, sont les scènes d’horribles abus sexuel. En outre, le régime des mollahs, afin de semer la terreur dans la société, a exécuté, fouetté en public, ou condamné à de longs termes de prison, beaucoup d'hommes, de femmes et de jeunes pour des accusations biens moins graves. Le 5 août 2016, Amnesty International a écrit à propos de l'exécution, le 18 juillet, d’Hassan Afshar, 19 ans, pour « crime morale » : « Hassan Afshar était un lycéen de 17 ans lors de son arrestation. Il n'a pas eu accès à un avocat et le pouvoir judiciaire a mené l'enquête avec précipitation. Ainsi, il a été condamné à mort dans les deux mois suivant son arrestation. »
Au cours des trois dernières décennies, le régime des mollahs a été la principale source de propagation de la corruption morale en Iran. De même que les plus grands cas de corruptions financières de l'histoire de l'Iran se sont produits sous ce même régime. La fin de la spirale de corruption et de crime en Iran n’interviendra qu’avec le renversement du régime honni et l’envoi de ses dirigeants devant la justice.
Conseil National de la Résistance iranienne (CNRI)
Le 30 octobre 2016
Le 30 octobre 2016
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