Radio Farda - Amnesty International a blâmé les autorités iraniennes car elles ont condamné un avocat des droits humains, à 30 ans de prison et 111 coups de fouet, qualifiant cette sentence d' « injustice scandaleuse ».
Avec cette condamnation « extrêmement dure », Amnesty International a déclaré le 3 juin, qu’Amirsalar Davudi était « la dernière victime de la campagne répressive extrêmement dure » menée par les autorités iraniennes contre les avocats des droits humains depuis les deux dernières années.
Davudi a été arrêté en novembre 2018 et emprisonné à la prison d'Evine, à Téhéran, avec « un accès extrêmement limité » à sa famille et à son avocat, a déclaré Amnesty International dans un communiqué.
Le 1 er juin, l'épouse de Davudi a tweeté qu'il avait été condamné, par le tribunal révolutionnaire de Téhéran sur la base de multiples accusations, dont « insultes des autorités » et « propagande contre le système », à 30 ans de prison et 111 coups de fouet.
L’un des chefs d’accusation pour lesquels l’avocat a été reconnu coupable concernait sa chaîne Telegram, au moyen de laquelle il a rendu publiques les violations des droits humains et a accordé des interviews aux médias.
Conformément aux lignes directrices sur la détermination de la peine de l’Iran, la peine réelle qu’il doit purger est de 15 ans, selon Amnesty international.
« Avec cette condamnation, les autorités iraniennes ont démontré que les avocats des droits humains en Iran sont effectivement traités comme des ennemis de l'État », a déclaré Philip Luther, directeur de la recherche et du plaidoyer à Amnesty International, chargé du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord.
Luther a ajouté que les tribunaux iraniens avaient prononcé « des peines de plus en plus sévères » afin de punir les avocats des droits humains, pour leur travail.
La nouvelle de l'affaire Davudi fait suite à la condamnation de Nasrin Sotoudeh, éminente avocate spécialiste des droits humains, lauréate du prix Sakharov 2012 du Parlement européen pour la liberté de pensée, à 38 ans de prison et 148 coups de fouet, suscitant une vive condamnation internationale.
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