CSDHI - La répression des manifestations se poursuit et le bilan des droits humains s'alourdit. Amnesty International qui avait estimé le nombre de morts à 143 dans son premier compte-rendu a déclaré le 2 décembre que le bilan « est vraisemblablement supérieur » à 208 morts.
Arrestation et décès
Selon le CNRI, le 1er décembre 2019 :
• Nombre de villes en soulèvement : 187
• Nombre de tués : estimé à 750 (chiffre réactualisé le 3 décembre 2019)
• Nombre de blessés : plus de 4 000
• Nombre de détenus : plus de 10 000
Au moins 10 000 manifestants se trouvent actuellement dans les prisons en Iran sous la torture et en danger d'exécution.
• Nombre de tués : estimé à 750 (chiffre réactualisé le 3 décembre 2019)
• Nombre de blessés : plus de 4 000
• Nombre de détenus : plus de 10 000
Au moins 10 000 manifestants se trouvent actuellement dans les prisons en Iran sous la torture et en danger d'exécution.
Selon Iran Wire, le 1er décembre 2019 :
« Le dimanche 17 novembre, Mehdi Jahanbazi, âgé de 35 ans et père de deux enfants âgés de trois et cinq ans, a été touché à la tête par les forces de sécurité près de son lieu de travail, à Chiraz, lors de la manifestation sur le prix de l'essence dans la ville. Il a été emmené à l'hôpital, mais il a succombé à ses blessures graves. Il n’a pas pu être sauvé.
Jahanbazi est né à Sepidan, dans la province de Fars. Il était un employé du réseau de santé de Chiraz. Selon un de ses collaborateurs, le 20 novembre, la famille a été contrainte de payer aux forces de sécurité 70 millions de tomans, soit près de 5 500 €, pour récupérer son corps. Il a été enterré dans le village de Mambalu, près de son lieu de naissance.
Selon le Réseau des droits de l'homme du Kurdistan, le 30 novembre 2019 :
Il n'y a aucune information sur le sort de dizaines de manifestants blessés au Kurdistan.
Les inquiétudes concernant le sort des manifestants qui ont été blessés lors de récents rassemblements par le tir direct des forces de sécurité iraniennes à Javanrood, Sanandaj et Marivan se sont accrues alors que certains militants locaux suggèrent que les rumeurs sur la mort de manifestants blessés pourraient être vraies, ont déclaré diverses sources au Réseau des droits humains du Kurdistan (KHRN). Selon des sources, il n'existe « aucune information disponible sur la situation des 21 citoyens à Javanroud, des 18 citoyens à Sanandaj et de plusieurs autres à Marivan, qui ont tous été pris pour cibles par les forces de sécurité iraniennes lors de récentes manifestations contre la flambée des prix de l'essence dans le pays. »
Certains civils ont été arrêtés après avoir été blessés par les forces de sécurité et d'autres ont été emmenés dans des lieux inconnus après leur retour à l'hôpital avant la fin de leur traitement. Pendant ce temps, il y a eu des rumeurs au sujet de la mort des détenus qui ont encore accru les préoccupations de leurs familles.
Une vidéo avait été rendue publique, le 29 novembre, dans laquelle les forces de sécurité tiraient sur les manifestants depuis le toit du bâtiment du pouvoir judiciaire de Javanrood.
Des enfants détenus à Sanandaj sont tenus de payer 60 millions de Tomans en espèces (environ 16 200 euros)
Les autorités judiciaires de Sanandaj ont demandé aux familles d'un certain nombre d'enfants détenus de payer 60 millions de Tomans en espèces (16 200 euros) pour la libération de leurs enfants et pour la « reconstruction de bâtiments gouvernementaux endommagés », a déclaré à KHRN des sources locales, dont la plupart sont des élèves du primaire et du secondaire. Ils sont actuellement détenus dans des conditions strictes dans les bureaux de probation, les bureaux de police et le centre correctionnel de Sanandaj. Le KHRN a reçu l'identité de plusieurs enfants détenus âgés de 12 à 14 ans.
Plus de 200 détenus transférés dans les prisons de Sanandaj et de Kermanshah
Plus de 200 détenus des villes de Javanrood, Sare pol Zahab, Kermanshah, Mariwan et Saqqez ont été transférés dans les prisons centrales de Sanandaj et de Dizelabad à Kermanshah, ont indiqué diverses sources au Réseau kurde des droits humains (KHRN).
Selon les sources, les prisons de Dizelabad, Kermanshah et Sanandaj manquent cruellement d’installations et le transfert des détenus arrêtés lors de manifestations récentes dans diverses villes du Kurdistan a rendu la situation des prisonniers dans ces prisons extrêmement critique.
Les sources ont ajouté que certains détenus avaient été blessés après avoir été battus ou blessés par balle, et ils se sont vu refuser des soins médicaux en raison de l'insuffisance des installations médicales et du manque de médecins dans ces prisons.
Les enfants détenus ont également été transférés au centre carcéral pour mineurs et au centre de quarantaine des prisons centrales de Sanandaj et de Dizelabad à Kermanshah. »
Selon Iran News Wire, le 30 novembre 2019 :
« Les manifestants iraniens arrêtés à Karaj et à Téhéran sont soumis à de graves tortures, notamment au fouet, dans la prison de Rajaï Chahr, dans le nord de l'Iran, a déclaré un groupe de défense des droits humains.
Environ 420 manifestants, détenus dans les provinces de Téhéran et d’Alborz, ont été transférés dans la section 8 de la prison de Rajaï Chahr, qui est contrôlée par le ministère du renseignement.
Selon les informations, les manifestants ont été contraints de se déshabiller et ont ensuite été battus pendant des heures avec des câbles, des fouets et des matraques.
Les manifestants ont également été plongés dans l'eau la nuit avant d'être brutalement frappés et battus.
Selon des responsables iraniens, environ 7 000 manifestants auraient été arrêtés après être descendus dans la rue pour protester contre le prix de l'essence qui a triplé. Les arrestations sont toujours en cours.
Il y a eu des précédentes informations au sujet de manifestants iraniens sous la torture dans la prison Adel Abad de Chiraz, dans le sud-ouest de l’Iran.
Des groupes de défense des droits humains ont également signalé que des manifestants avaient été torturés dans la célèbre prison Fashafuyeh à Téhéran. Des informations faisant état de viols, de violences sexuelles et de bris d'os commis par des agents du renseignement des pasdarans ont été signalées.
La torture a été systématiquement pratiquée au cours des presque 40 ans de la République islamique d'Iran. C'est l'une des méthodes de survie les plus élémentaires pour le régime iranien. »
Selon Iran HRM, le 29 novembre 2019 :
Plusieurs enfants ont été tués lors des manifestations de novembre 2019 en Iran
Selon des informations crédibles, plusieurs enfants ont été tués par balle après que des manifestations aient éclaté le 15 novembre dans plus de 173 villes d'Iran.
De nombreuses vidéos diffusées sur les médias sociaux semblent montrer que le régime iranien a eu recours à une force meurtrière contre les manifestants lors des manifestations de novembre 2019.
Plus de 450 personnes, dont plusieurs enfants, ont été abattues sans discrimination par les pasdarans, le Bassij, des agents du renseignement sous couverture et la police.
Au moins 4 000 personnes ont été blessées par balle et plus de 10 000 ont été arrêtées, dont beaucoup après avoir été blessées par balle. Les statistiques finales pourraient être beaucoup plus élevées en raison de la coupure d’Internet pendant 10 jours imposée par les autorités.
Nikta Esfandani a été touchée à la tête par les forces de sécurité le 16 novembre 2019 dans l'avenue Sattar Khan de Téhéran. La famille de Nikta Esfandani l'a recherchée pendant trois jours avant de pouvoir récupérer son corps. Les responsables du régime ont dit à sa famille que, comme elle n’avait que 14 ans et qu’elle était une enfant, ils ne demanderaient pas le coût des balles. Née en avril 2005, elle a été enterrée au cimetière Behesht-e Zahra, le 20 novembre 2019.
Mohammad Berihi, âgé de 17 ans, a été tué par balle, le 15 novembre à Ahwaz, capitale de la province du Khouzistan, dans le sud-ouest de l'Iran.
Mohammad Berihi, âgé de 17 ans, a été tué par balle, le 15 novembre à Ahwaz, capitale de la province du Khouzistan, dans le sud-ouest de l'Iran.
Sasan Eidi Vand, 17 ans, a également été abattu par les forces de sécurité à Ispahan, dans le centre de l'Iran.
Amir Hossein Dadvand, âgé de 17 ans, a été tué par balle par les forces de sécurité de l'État également à Ispahan.
Amir Reza Abdollahi, 13 ans, a été tué par balle le 19 novembre par les forces de sécurité de l'Etat à Eslamshahr, à Téhéran. Sa famille réside à Elalamshahr, dans la province de Téhéran. Les autorités ont remis son corps à ses parents, le 18 novembre, après trois jours de recherches. La famille d'Amirreza a subi des pressions pour ne pas s’adresser aux médias. Son corps a été rendu à la condition que la famille l'enterre en silence.
Reza Neisi, 16 ans, a été abattu, le 16 novembre, par les forces de sécurité de l'Etat à Ahwaz.
Pezhman (Ali) Qolipour Malati, âgé de moins de 18 ans, était en chemin pour aller chercher un smoking pour son frère le jour de son mariage quand il a été abattu par les forces de sécurité à Karaj. Son corps a été inhumé le 24 novembre à Langeroud, dans le nord de l'Iran.
Reza Moazami Gudarzi, 18 ans, revenait du gymnase après avoir été tué par balle par les forces de sécurité du régime. Les autorités ont remis son cadavre à sa famille, à condition que ses obsèques aient lieu dans un village lointain. Il a été enterré dans un village isolé de Borujerd, à l'ouest de l'Iran.
Mohammad Taheri, âgé de 17 ans, a été tué par balle par les forces de sécurité à Saveh lors des manifestations.
Pedram Jafari, 18 ans, a été tué par balle par les forces de sécurité du régime dans la ville de Karaj, près de Téhéran.
Selon des sources kurdes, une étudiante non identifiée aurait été assassinée à Sanandaj, chef-lieu de la province du Kurdistan. Un étudiant qui a assisté à la scène, a déclaré qu'une étudiante de Saqqez avait été touchée par une cartouche de gaz lacrymogène dans l'abdomen dimanche soir, le 17 novembre 2019, et qu’elle était finalement décédée.
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