Par Hamideh Taati
L'horreur se déroule dans les rues d'Iran. Plus de 1000 manifestants, pour la plupart de jeunes manifestants, ont été assassinés par le régime fasciste théocratique au cours des deux dernières semaines, avec plus de 4 000 blessés et 12 000 personnes arrêtées, a écrit l'ex eurodéputé Struan Stevenson.
Dans une tribune sur United Press International, le 5 décembre, Stevenson a souligné que les mollahs utilisaient la force brutale pour tenter de réprimer le soulèvement national qui a éclaté dans 187 villes iraniennes. Et pourtant, les médias britanniques et européens ont à peine mentionné la tragédie qui se déroule dans ce pays assiégé. Pourquoi?
Serait-ce parce que les médias européens détestent avoir tort ? Pendant des années, ils ont colporté le mythe selon lequel le président iranien Hassan Rouhani est une sorte de modéré, souriant aux caméras tout en maintenant la ligne de front contre les durs au turban. À présent, ils constatent que Rohani a autorisé la politique impitoyable de mise à mort par balles mise en œuvre par la Gestapo des mollahs, le corps des gardiens de la révolution islamique. Ils sont embarrassés d’apprendre que les gangsters des pasdaran fouissent les hôpitaux iraniens pour arrêtant quiconque a été blessé par balle.
Ils ont peut-être aussi noté que depuis l'entrée en fonction de Rouhani en 2013, il a présidé à l'exécution de plus de 4 000 personnes, dont beaucoup de prisonniers politiques et de nombreuses femmes et même des mineurs, a écrit M. Stevenson. L'Iran est le principal bourreau du monde sous le président "modéré". Il a même nommé Alireza Avaie au poste de ministre de la Justice. Avaie est un terroriste répertorié en Occident et est connu pour son rôle de bourreau clé des prisonniers politiques lors d'un massacre de 1988, lorsque plus de 30 000 partisans du mouvement des Moudjahidine du Peuple d'Iran (PMOI-MEK) ont été pendus avec un rythme de plus de 150 par jour, sur ordre du guide suprême des psychopathes iraniens, l’ayatollah Rouhollah Khomeny (…)
Le fait que des manifestations similaires continuent de faire rage en Iraq, pays voisin, a curieusement attiré l’attention de la presse européenne, qui a noté la répression brutale des forces de sécurité depuis le début des troubles en octobre. Plus de 400 personnes ont été tuées et environ 19 000 blessées. Mais les médias ont encore une fois échoué à faire le lien avec l’Iran, a souligné M. Stevenson. Ils ont omis de remarquer que la foule dans les rues des villes irakiennes scandait "L'Iran, dehors ! L'Irak restera libre". Le peuple irakien en a marre de la corruption, du sectarisme et de la soumission de son gouvernement au régime iranien qui domine ses dirigeants politiques et appauvri le pays.
"Reconnaissant la menace qui pèse sur leur politique d'expansionnisme agressif à travers le Moyen-Orient, les mollahs iraniens ont envoyé le terroriste général Qasem Soleimani pour réprimer les émeutes en Irak. Masqués et vêtus d'uniformes noirs, les tireurs d’élite du groupe Hashd Shaabi, financés et contrôlés par Soleimani et les pasdaran, ont reçu pour instruction de tirer sur les manifestants non armés, avec la même tactique utilisée de sang-froid en Iran. "
"Mais il semble maintenant clair que les dizaines de milliers de jeunes manifestants en Irak ne seront pas intimidés. Ils ont perdu leur peur. Un nouvel éveil s'est fait jour sur l'impact dévastateur des ingérences iraniennes dans leur pays. Les manifestants piétinent le drapeau du régime iranien et le Premier ministre irakien Adel Abdul-Mahdi, inféodé au régime iranien, a démissionné de ses fonctions. "
"Les dizaines de milliers de jeunes manifestants en Iran ont également perdu leur peur. Les manifestations à l'échelle nationale se sont transformées en un soulèvement menaçant l'existence des mollahs. Peut-être, enfin, la presse européenne vont enfin abandonner leur politique de complaisance et commencer à montrer leur soutien au peuple iranien. "
Struan Stevenson est le coordinateur de la Campagne pour le changement en Iran. Il a été membre du Parlement européen représentant l'Écosse (1999-2014), président de la délégation du Parlement européen pour les relations avec l'Irak (2009-14) et président de l'intergroupe des Amis d'un Iran libre (2004-14). Il est conférencier international sur le Moyen-Orient et président de l'Association européenne pour la liberté en Irak.
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