L'analyse du budget de la République islamique revêt plusieurs dimensions. Les détails techniques calculés dans le budget 2020 ne laissent aucun doute sur le fait que la République islamique sera confrontée à un déficit budgétaire. Le gouvernement Rouhani a cependant tenté de combler ce déficit par des hausses de taxes et du prix du carburant. Les institutions affiliées au Guide suprême iranien Ali Khamenei et aux pasdarans paient moins de 1% de l’impôt total du pays, malgré une part de 10 % de l'économie iranienne.
Cependant, on ne peut ignorer le fait qu'une partie importante du budget 2020 sera consacrée à la répression intérieure et à l'exportation du terrorisme, ainsi qu'aux bases des pasdarans en Iran et à l'étranger.
S'adressant au Parlement du régime il y a quelques jours, le président du régime, Hassan Rouhani, a qualifié le projet de loi de finances pour 2020 de "budget d'endurance et de contre-sanctions", et en examinant les chiffres proposés pour les secteurs militaire et de sécurité, il est clair que le régime s’attend une année difficile.
Certains analystes financiers ont récemment souligné que tandis que les chefs de l'armée se plaignent de l'infrastructure usée et des moyens de subsistance médiocres de leurs hommes, et de 2 milliards d'euros des ressources du fonds de développement ou en d'autres termes, la richesse nationale du pays est consacrée au budget militaire. Cependant, Rouhani a également parlé d’un prêt de 4.49 milliards d’euros de la Russie. Le régime devrait recevoir l’aide de la Russie pour combler le vide.
Un autre point clé est que le budget des chefs d'état-major interarmées des pasdarans est supérieur à celui de l'armée, ce qui est susceptible de créer beaucoup de conflits à l'avenir.
Hossein Dalirian, journaliste de sécurité et ancien rédacteur en chef de l’agence de presse officielle, Tasnim affiliée à l’IRGC (les pasdarans), a démontré de façon tangible une augmentation du financement des organismes militaires et de sécurité.
Les statistiques que Dalirian a indiquées montrent que par rapport à l'année dernière, la République islamique dans le domaine de la défense et de la sécurité a essentiellement alloué un budget important pour l'année à venir.
Les pasdarans, avec l'augmentation du budget 2020, envisageront certainement la construction de nouvelles bases en Irak et en Syrie, ainsi que le développement de systèmes de missiles et de drones. Les dons aux Houthis au Yémen, au Hashd al-Sha'abi en Irak, ainsi qu'au Hezbollah au Liban, sont parmi les tâches les plus importantes des pasdarans qu'ils ne peuvent ignorer.
Des images satellites récemment publiées montrent que l'IRGC creuse des tunnels à la base militaire Imam Ali en Syrie pour transporter des armes et de la force.
Des informations de Fox News indiquent clairement que des tunnels ont été creusés à la base militaire Imam Ali en Syrie et près de la frontière irakienne et des armes seront stockées dans ces tunnels. L’Imam Ali est une base militaire iranienne située près de la ville frontalière d’Al-Bukamal entre la Syrie et l’Irak.
Les informations précisent que des tunnels sont en construction depuis un an et constituent un élément clé du réseau de communication Iran-Syrie-Irak. Les tunnels mesurent 130 mètres de long et leur largeur est suffisante pour permettre le passage d'une voiture.
On s'inquiète de plus en plus des actions provocatrices des pasdarans dans toute la région, et si le régime n'est pas contré, l'intégrisme religieux se développera dans la région.
Mardi, Brian Hook, le Représentant spécial des États-Unis pour l'Iran a déclaré lors d'une réunion de la Fondation pour la défense des démocraties concernant les manifestations en l'Iran qu’ « Après la défaite de l'Etat islamique, la République islamique devient la principale cause d'instabilité au Moyen-Orient. »
Hook a également déclaré dans ses remarques que la « Campagne de pression maximale sur l'Iran (MPCI) correspond à ce que la population iranienne exige ».
« Le peuple iranien veut que son gouvernement se concentre sur l'investissement de son propre peuple au lieu de ses mandataires. Ils en ont assez de voir le régime gaspiller sa propre richesse dans une guerre par procuration, ce qui ne mène qu’à l’isolement diplomatique et à la pression économique », a déclaré Hook.
Brian Hook a également soutenu que la pression économique exercée par les États-Unis sert les demandes du peuple iranien pour un changement majeur dans les politiques de la République islamique.
Source : Stop au Fondamentalisme
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